La Caverne des idées, José Carlos Somoza, roman policier, mythe de la carverne, Platon, eidesis, religion, Grèce antique, énigme, philosophie
« La Caverne des idées » est un thriller. Ce livre se lit tel un roman policier. Doté d'une grande richesse historique et de personnages très recherchés comme Diagoras de Medonte, philosophe de l'Académie platonicienne et mentor du jeune éphèbe retrouvé mort, ce roman suscite aussi l'imagination du lecteur grâce à l'« eidesis », technique littéraire créée par José Carlos Somoza.
[...] Sujet « La Caverne des idées » fait allusion au mythe de la Caverne de Platon (Allégorie de la Caverne dans la « République ») en allant néanmoins au-delà de ce mythe avec une vue d'ensemble de la république antique sur le plan politique, religieux et social. Il est donc notamment question de philosophie en plus du contexte policier. « Eidésis », formé sur « eidos », en grec rappelle la Théorie des Idées de Platon, c'est-à-dire l'Idée platonicienne, le fil conducteur de cet ouvrage. De plus, les personnages de ce roman sont en permanence en quête de la Vérité. Laquelle ? Leur est-elle accessible ? Peut-on envisager les Idées comme les objets ? Toutes ces interrogations peuvent conduire à l'obsession comme nous le verrons dans « La Caverne des idées ». [...]
[...] Le récit principal se compose de 12 chapitres dont les métaphores font penser aux 12 travaux d'Hercule. Le Déchiffreur se nomme même Héraclès. Ensuite, dans le second récit, en note de bas de page, la présence du traducteur fictif rend la structure du roman plus sophistiquée. En effet, l'« eidésis » fait que chaque chapitre se trouve dominé par une image comme celle des juments qui dévorent en paix de la chair humaine à l'intérieur du jardin de l'Académie de Platon. C'est sans rapport avec l'intrigue. [...]
[...] Cette eidesis va devenir une obsession. Le traducteur va se perdre lui-même avec les notes de bas de page qui seront de plus en plus longues, nombreuses et moins rationnelles au fil du récit car au fur et à mesure, il se rend compte que certaines allusions se réfèrent à lui-même. Il s'agit de la malédiction qui touche celui qui s'attarde sur ce texte issu de papyrus et découvert par Montalo qui lui aussi a été déchiqueté par les loups comme les victimes sur lesquelles enquête Héraclès Pontor, Déchiffreur d'énigmes. [...]
[...] Je recommande vivement ce livre de José Carlos Somoza, une histoire riche en rebondissements, en suspens. Et pourtant, je ne me suis pas intéressée de suite au récit secondaire qui au fil de la lecture s'est finalement avéré devenir l'âme de ce roman, une fois son rôle révélé. Le lecteur, en plus de prendre du plaisir, ressent l'amusement de José Carlos Somoza dans l'écriture de ce thriller philosophique. Même si c'est un véritable labyrinthe au premier abord, il demeure aisé que le lecteur soit en harmonie avec le texte grâce à la culture exceptionnelle de l'auteur. [...]
[...] La Caverne des idées - José Carlos Somoza (2000) I. Genre « La Caverne des idées » est un thriller. Ce livre se lit tel un roman policier. Doté d'une grande richesse historique et de personnages très recherchés comme Diagoras de Medonte, philosophe de l'Académie platonicienne et mentor du jeune éphèbe retrouvé mort, ce roman suscite aussi l'imagination du lecteur grâce à l'« eidesis », technique littéraire créée par José Carlos Somoza. Page 69. Exemple d'une métaphore utilisée en note de bas de page pour illustrer l'ingéniosité de l'esprit du philosophe Diagoras : - Et pourquoi précisément un lys ? [...]
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