[...] La nuit de l'assassinat, Luc aperçoit la maison des Romand en flammes. Tous sont morts, à l'exception de Jean-Claude Romand qui est dans le coma.
Luc, un ami de Jean-Claude, apprend avec stupeur la vérité sur ce dernier : il n'a jamais été chercheur à l'OMS, il a assassiné les siens. Incrédule, Luc préfère croire à une machination ou à un crime passionnel. Pourtant l'enquête révèle que Jean-Claude Romand est un menteur, un voleur qui spolia ses proches et un meurtrier. Le jeudi, Luc et sa femme assistent à l'enterrement des parents de Romand. Celui qui fut un ami et un fils adoré devient une figure démoniaque : « L'adversaire » à l'instar de Satan dans la Bible.
Le lundi, le coupable est interrogé (...)
[...] Mais elle le quitta. Il fit une dépression et déclara avoir un cancer. La dernière année avant ses crimes, son infortune se précipite : Florence découvre quelques uns de ses mensonges. D'autres ont des doutes sur ses activités à l'OMS. Il revoit Corinne. A noël, il se débarrasse de tous ses documents personnels et rédige une lettre d'aveux. La dernière semaine : il célèbre la Saint-Sylvestre à Strasbourg. Le lundi il regagne Paris pour déposer une lettre et un livre chez sa maîtresse. [...]
[...] Le vendredi soir, il tue Florence. Le lendemain matin, il assassine ses enfants. Il se rend chez ses parents et les tue. Le samedi soir, il revoit Corinne qu'il tente d'étrangler. Le dimanche matin, il rentre chez lui. Il téléphone à sa maîtresse. La nuit, il met le feu à la maison et avale les barbituriques. Il est secouru mais perd connaissance. Quand il sort de son coma, Jean-Claude Romand nie puis il finit par avouer ses meurtres. Il est examiné par des psychiatres. [...]
[...] Elle s'emporte contre Marie-France et Emmanuel Carrère, le biographe du criminel. Le procès se clôt sur l'accusé qui lit une lettre où il implore le pardon. L'accusé est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Dans une lettre à Jean-Claude Romand, Emmanuel Carrère l'informe de l'évolution de son livre. L'auteur, préoccupé par des questions de morale et de techniques littéraires, préfère suspendre pour un temps l'écriture du livre. Romand peine à utiliser le je et à assumer sa responsabilité. Si le criminel ne peut accéder à la vérité, comment l'auteur le pourrait-il lui- même ? [...]
[...] Emmanuel Carrère, L'Adversaire Roman Le 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand tuait sa femme, ses enfants et ses parents avant de tenter de se suicider. Cet homme qui mentit sur sa vie préféra supprimer sa famille avant qu'on ne découvrit sa mystification. En 1996, il fut condamné à la réclusion à perpétuité. L'auteur revient sur le caractère énigmatique de cet homme qui vécut dans le mensonge et la solitude. Pendant que Jean Claude Romand assassinait sa famille, le narrateur passait une journée en famille et se consacrait à ses travaux d'écriture. [...]
[...] Emmanuel Carrère se souvient avoir menti lui aussi dans sa jeunesse pour s'attirer l'admiration de ses amis. Bien qu'il ne se présente pas aux examens de deuxième année, Jean Claude Romand fait croire à son entourage qu'il les a réussis. Personne ne doute de son honnêteté. Le mensonge dure 18 ans. Un jour il fait croire à Luc qu'il est atteint d'un cancer. Dès lors, il feint de faire des études de médecine et d'être reçu comme chercheur à L'OMS de Genève. [...]
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