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L'étude tend à appréhender le vécu de l'élève en élémentaire et rend compte de leur expérience de violence grâce à leur définition. Elle se construit autour de trois objectifs :
? Cerner la définition de la violence par les enfants pour voir ce qui est acceptable ou non, répertorier les formes de violence et appréhender son étendue.
? Définir, au-delà de sa forme, le sens de la violence.
? Plus précisément, regarder les enjeux de la violence vis-à-vis de la socialisation des enfants.
L'auteur étudie le phénomène de violence dans l'expérience scolaire de 2000 écoliers âgés de 7 à 12 ans. L'enfant est appréhendé comme un acteur de socialisation à part entière, capable de construire un point de vue qui lui est propre pour accéder à une expérience sociale vue de l'intérieur.
Il y a tout de même un problème de recueil pour le discours des enfants. Peut-on le recueillir comme un adulte ? Sa parole est-elle fiable ? Elle décide de faire des questionnaires passés par des binômes d'enquêteurs sur 2000 élèves du CE1 au Cm2. Cela s'inscrit dans le courant des enquêtes américaines de victimation (où il s'agit de voir le point de vue des acteurs sur des faits de violences vécues) et de délinquances auto-reportées (où il s'agit de voir le point des acteurs comme acteur de délits). L'intérêt de cette méthode est de saisir la perception, l'acte et le vécu.
Le questionnaire est composé de soixante-quatorze questions avec des questions ouvertes qui ont donné lieu à une analyse de contenu pour construire des catégories de violence récurrente, des logiques et des enjeux (...)
[...] L'auteur trouve trois variables de la violence : le contexte, la situation et l'interaction. Concernant la fréquence et la répétition, cette expérience est répandue dans le primaire dans le rapport aux pairs : 41,3% déclarent avoir subi des violences. 28,2% disent avoir été violent 12,4% ne savent pas. 19,7% ont été victime 1 à 2 fois 21,4% ont été victime plus de trois fois. Ce n'est donc pas des situations isolés et elles sont souvent répétées. Concernant la forme, il s'agit de School bullying définie comme étant des brimades ou harcèlement entre pairs (moqueries, insultes, menaces, coups, bousculades, séquestration . [...]
[...] La réaction est à la fois une sanction de l'institution scolaire et une sanction des parents. Les tiers, c'est-à-dire ceux qui ont assisté à l'acte de violence en tant que spectateur, sont aussi importants du fait de leur présence, pour le récit qui est fait aux adultes. La victime déclare dans 55% des cas qu'il n'y a eu qu'un auteur. L'auteur dit avoir agi seul dans seulement 39% des cas. Les victimes qui disent qu'il y avait plus d'un agresseur ce n'est en fait qu'une confrontation avec un agresseur et des supporters à l'arrière. [...]
[...] A travers l'apparence du jeu se cache des enjeux de pouvoir. L'objectif est dans un premier temps de montrer les caractéristiques récurrentes des phénomènes de violences quel que soit le contexte. Son hypothèse est que la violence participe à la socialisation enfantine. Ce n'est pas pathologique mais c'est une modalité d'interaction sociale pesant sur la structuration des rapports entre pairs. Cette socialisation serait singulière car elle structurait les rapports sociaux entre pairs. Ce n'est pas un âge d'or mais un âge où les rapports de force visible font loi et intègrent peu à peu des normes et valeurs pour pacifier les relations. [...]
[...] La violence se définit dans le rapport aux pairs avec une structure par âge et genre : Il y a des actes. Il y a des structures de hiérarchies. Il y a des normes. C'est une socialisation horizontale c'est-à-dire un moment d'apprentissage des règles des rapports entre pairs. Cette définition évolue avec l'intégration de la réaction institutionnelle et la sanction qui définit l'acte mais la violence physique reste première. La violence à l'école élémentaire est un jeu et un enjeu du pouvoir entre écoliers. [...]
[...] L'auteur étudie le phénomène de violence dans l'expérience scolaire de 2000 écoliers âgés de 7 à 12 ans. L'enfant est appréhendé comme un acteur de socialisation à part entière, capable de construire un point de vue qui lui est propre pour accéder à une expérience sociale vue de l'intérieur. Il y a tout de même un problème de recueil pour le discours des enfants. Peut-on le recueillir comme un adulte ? Sa parole est-elle fiable ? Elle décide de faire des questionnaires passés par des binômes d'enquêteurs sur 2000 élèves du CE1 au Cm2. [...]
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