Les Caractères, La Bruyère, chapitres I à X, Versailels, intimité, imposture
De la Bruyère présente son oeuvre comme une suite de scènes qu'il a pu observer dans la société, en particulier à Versailles. Il renvoie les images qu'il a captées et en tire des réflexions désabusées.
[...] Les Caractères - Jean de la Bruyère (1687) - Organisation et résumé des chapitres I à X PRÉFACE La Bruyère présente son œuvre comme une suite de scènes qu'il a pu observer dans la société, en particulier à Versailles : « Je rends au public ce qu'il m'a prêté : j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ». Il renvoie les images qu'il a captées et en tire des réflexions désabusées. I ~ : LITTÉRATURE ET INTIMITÉ Le premier chapitre est consacré à l'écriture et à ses sujets (« Des ouvrages de l'esprit », chapitre : « Tout est dit, et l'on vient trop tard . [...]
[...] Les Parisiens ne connaissent rien aux « choses rurales et champêtres » (21). La dernière remarque montre La Bruyère en laudator temporis acti : il fait l'éloge de la simplicité passée et perdue : « On n'avait pas encore imaginé d'atteler deux hommes à une litière ; il y avait même plusieurs magistrats qui allaient à pied [ . ] ». Versailles ne vaut pas mieux (« De la Cour », VIII), c'est ce que l'on constate, si on sait prendre le bon « point de vue » si on sait en « démont[er] machine » (19). [...]
[...] » Enfin, s'attachant au roi et à l'État, le chapitre X constitue le pallier le plus élevé de la société. Dans les deux premières éditions, son titre était « Du Souverain ». Il est devenu ensuite « Du Souverain et de la République », et, enfin, « Du Souverain ou de la République ». Le roi est ainsi l'incarnation de l'État. Comme Pibrac, qu'admirait Montaigne, La Bruyère est un conservateur, adepte du statu quo : il faut se « soumettre » au régime politique sous lequel on vit. [...]
[...] C'est la convoitise qui l'explique Quant au peuple, La Bruyère le peint comme incontrôlable : « Quand le peuple est en mouvement, on ne comprend pas par où le calme peut y rentrer [ . » Reprenant la fameuse formule panem et circenses, le moraliste expose le moyen de s'en prémunir : « laisser le peuple s'endormir dans les fêtes, dans les spectacles [ . le laisser se remplir du vide et savourer la bagatelle [ . [...]
[...] Il peut donc s'étonner en s'amusant de la débauche des courtisans et de l'adoration du prince. C'est aussi une région périlleuse où la chute est toujours possible. Tel est l'objet des remarques 33 et 34. Le courtisan passe alors du sommet à l'abîme : « La faveur met l'homme au-dessus de ses égaux ; et sa chute, au-dessous » (97). Pire, c'est une région où triomphent les vices, et, au premier chef, l'ambition, au point qu'il suffit de ne pas la fréquenter pour être vertueux : « Le reproche [ . [...]
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