Les Caprices de Marianne, Acte II, Scène 1, Musset, plaidoyer en faveur des femmes
Coelio a demandé à Octave de parler en sa faveur à Marianne, mais ce fut un échec : Marianne est vertueuse. Elle prévient son mari mais celui-ci qui est jaloux pense que sa femme le trompe. Coelio est prêt à renoncer à Marianne, mais Octave est déterminé à continuer la conquête de Marianne. Il va donc l'aborder dans la rue alors qu'elle revient de la messe.
[...] prend le dessus comme le montre la longueur de ses répliques : elle laisse libre-cours à sa colère. O. a abandonné l'attaque, il essai vainement et maladroitement d'apaiser M. (l.33) et de se défendre (l.39) dans des répliques brèves qui contrastent avec le flot de paroles de M. La victoire de M. apparaît clairement à la fin. O. pour la 1ère fois n'a plus de mots, comme le montre ses onomatopées et son chantonnement (l.46). Il est donc troublé et admiratif face à M. (l.46), il fuit son trouble dans l'ivresse (l.47), fidèle à lui-même. [...]
[...] qui dans la scène 1 dégradait les grands mots Idéal amoureux : image de la fleur chérie l.35 (la virginité de la femme ici est plutôt sentimentale). Il faut baigner de larmes épanouir (l.36) : idée de pureté, de joie, d'exaltation du sentiment amoureux et de la délicatesse des sentiments dans l'image de la main délicate qui ouvre la fleur (opposition avec l'injonction d'aimer formulée par O.). Opposition des 2 phrases (l.42-44) : opposition entre le plaisir éphémère, superficiel (amour plaisir) alors qu'une vie entière est profonde, durable, sincère (amour bonheur).Opposition du séducteur qui ose l'arrêter en place publique (l.31) et de l'écolier qui baisse les yeux (l.43) : timidité, respect, désintéressement. [...]
[...] II/ Les images au service de l'ironie On remarque une proximité entre O. et M. : ils font le même emploi de métaphores ironiques. Le ridicule de Ceolio et d'Octave L'amour de C. est tourné en dérision un amour comme celui-là l.3). Il est comparé à du chinois ou à de l'arabe (l.8) : langue rare, obscure, bien éloignée de la clarté et de l'évidence de l'amour. De même, la métaphore du petit enfant à la mamelle (l.10) dégrade l'amour de C. [...]
[...] généralise son propre cas pour évoquer la situation des femmes (passage du je l.23, au elle l.27). Evolution des valeurs du présent : passage du présent d'énonciation (l.23) au présent de vérité général (l.27). M. dénonce l'absence de liberté des femmes. Vocabulaire judiciaire (décrète sous peine de mort). L'amour de C. apparaît ainsi comme une obligation, une décision arbitraire qui est imposée à M. sans qu'elle ait son mot à dire. De même, parallélisme (l.27) qui montre qu'aucun choix n'est possible pour la femme. En acceptant elle devient abjecte (l.28) méprisée comme une prostituée. [...]
[...] L'idéal de M. rejoint celui de C. mais C. a disparu du dialogue et M. le rejettera sans même le connaître. La victoire de M. n'est qu'apparente : O. a réussi à la séduire mais pour lui-même. C'est un amour impossible car l'idéal de M. n'est pas partagé par O. [...]
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