Candide - Voltaire (1759) - Les différentes cibles de la dénonciation

Thèmes abordés

Voltaire, Candide ou l'Optimisme, horreur de la guerre, aristocratie, superstition, Religion, esclavagisme

Résumé du document

Candide ou l'Optimisme est une oeuvre de Voltaire sous forme de conte philosophique rédigée par l'auteur en 1759. Sur le ton de l'ironie, le lecteur est plongé dans un voyage philosophique avec le héros éponyme de l'oeuvre par l'intermédiaire duquel l'auteur égratigne de nombreuses cibles. Il y dénonce ainsi différentes pratiques, valeurs ou philosophies de l'époque. Parmi ses cibles, il est possible de citer l'aristocratie, la superstition, l'esclavage, la guerre, l'intolérance, la religion, ainsi que la philosophie dite optimiste.

Extraits

[...] Chapitre 5 : Il y a la mort du bienfaiteur de Candide, Jacques alors que ce dernier tentait d'aider un matelot sur un bateau, afin de souligner que tout n'est pas si rose dans ce monde ; « Le bon Jacques court à son secours, l'aide à remonter, et de l'effort qu'il fait il est précipité dans la mer à la vue du matelot, qui le laissa périr sans daigner seulement le regarder. » Chapitre 11 et 12 : Le personnage de la vieille, aidant Candide a retrouvé Cunégonde, raconte les horreurs de sa vie. Chapitre 25 : La rencontre de Pococuranté, un noble vénitien bien malheureux. La critique de la philosophie optimiste vit donc à travers l'ensemble du conte, par l'intermédiaire de Pangloss, parfois de Candide auxquels leur discours fait face aux horreurs du monde tout au long de son périple initiatique. Aristocratie, superstition, esclavagisme, guerre, intolérance, religion, philosophie optimiste. [...]

[...] » Le message de Voltaire ressort ainsi encore plus avec une véritable description et dénonciation de l'horreur de la guerre. Cette atrocité est accentuée par la quantité des pertes humaines décrites comme « des tas de morts et de mourants », « il était en cendres », et ce, touchant même les civils, les « vieillards », « leurs femmes », « les filles éventrées. » Le tout est appuyé par un champ lexical assez lourd : « criblés », « égorgées », « éventrées », « jambes coupées. [...]

[...] L'intolérance, un grand combat de Voltaire À l'image de son traité pour la tolérance, la critique de l'intolérance siège, bien évidemment, comme une cible au sein de Candide. Il s'agit, une nouvelle fois, du chapitre 6 et du passage du héros au Portugal avec une vive critique de l'Inquisition, longue période à répétition où des châtiments corporels et des traques étaient réalisés sur des personnes considérées comme coupables de méfaits, notamment des hautes trahisons. La 1[ère] Inquisition a été instaurée par le pape Lucius III au XIIe, la 2[ème] Inquisition date de la fin du XVe pour ne s'achever qu'en 1750 en Italie, mais 1821 au Portugal (soit toujours en vigueur au moment de l'écriture du livre). [...]

[...] Cette philosophie qui prétend que Dieu existe et qu'il a fait le monde de la meilleure manière possible, et que s'il avait pu faire mieux, il l'aurait fait, est la cible privilégiée de l'œuvre. Elle est une cible permanente pointée du doigt à chaque étape du voyage de Candide qui fait face aux malheurs du monde pour les confronter aux propos distillés depuis sa naissance par Pangloss. En guise de morale, au-delà de critiquer tout ce qui bouge, Voltaire nous offre une alternative : la philosophie de l'action, à savoir d'agir pour oublier de philosopher sur les misères du monde. « Il faut cultiver notre jardin. [...]

[...] Candide ou l'Optimisme - Voltaire (1759) - Les différentes cibles de la dénonciation Candide ou l'Optimisme est une œuvre de Voltaire sous forme de conte philosophique rédigée par l'auteur en 1759. Sur le ton de l'ironie, le lecteur est plongé dans un voyage philosophique avec le héros éponyme de l'œuvre par l'intermédiaire duquel l'auteur égratigne de nombreuses cibles. Il y dénonce ainsi différentes pratiques, valeurs ou philosophies de l'époque. Parmi ses cibles, il est possible de citer l'aristocratie, la superstition, l'esclavage, la guerre, l'intolérance, la religion, ainsi que la philosophie dite optimiste. [...]