En divisant en trente chapitres de deux trois pages un récit court, le narrateur a communiqué des images multiples et fragmentaires d'une réalité éclatée. Il n'a pas indiqué de regroupements en parties, comme s'il refusait toute structure unificatrice, toute cohérence surajoutée. L'analyse du conte ne cherchera donc pas à ordonner un désordre voulu, dont il faudra plutôt dégager la signification ; mais, comme on ne peut pas non plus sautiller trente fois de chapitre en chapitre, on s'attachera à concentrer l'attention sur quelques séquences narratives porteuses d'un sens fort et désignées par des sous-titres.
L'enjeu de l'œuvre : on ne perdra pas de vue, tout au long du détail de l'analyse, l'enjeu central de l'œuvre, qui est de discréditer les partisans de la philosophie optimiste en leur opposant non pas une thèse argumentée mais une accumulation de malheurs bien réels et concrets, qui ont valeur d'exemple et force de persuasion.
[...] Les soupers de Paris sont occupés de propos décousus, sauf si par chance un homme de goût se trouve là qui expose sur la tragédie une théorie raisonnable. On joue, on triche, Candide perd beaucoup d'argent et obtient moyennant un beau diamant les faveurs de la maîtresse du lieu. Suit une rocambolesque histoire d'extorsion de diamants arrangée par un abbé remuant et sans scrupules, qui invente une fausse Cunégonde. En résumé, la sottise des propos et la frénésie du gain sont les deux pôles de la vie parisienne. Désillusions à Venise (chap. [...]
[...] Retour de Cunégonde, ses mésaventures (chap. 7-10) Candide éploré mais vivant se trouve secouru par une vieille femme qui guérit ses plaies, le met enfin en présence d'une imposante personne voilée. «"Ôtez ce voile", dit la vieille . ». Miracle, voici Cunégonde sous le voile Elle a survécu à la destruction du château paternel et elle entame, tout comme Pangloss, le récit de ses mésaventures : captive d'un capitaine, elle a été finalement vendue à un Juif de Lisbonne, qui la loge, la courtise et la partage avec le Grand Inquisiteur. [...]
[...] La guerre et la maladie (chap. Aussitôt exclu de l'asile clos du château, le jeune et naïf Candide se trouve jeté dans un tourbillon de péripéties. Engagé malgré lui dans les troupes d'un prince d'Europe, on lui inculque rudement le maniement des armes. Mêlé sans rien comprendre à une bataille qui commence en fanfare et se termine par des massacres, il s'enfuit jusqu'en Hollande ; là, le hasard le met en présence d'un pauvre hère défiguré par la maladie, en qui il reconnaît son bon maître Pangloss. [...]
[...] Il n'a pas indiqué de regroupements en parties, comme s'il refusait toute structure unificatrice, toute cohérence surajoutée. L'analyse du conte ne cherchera donc pas à ordonner un désordre voulu, dont il faudra plutôt dégager la signification ; mais, comme on ne peut pas non plus sautiller trente fois de chapitre en chapitre, on s'attachera à concentrer l'attention sur quelques séquences narratives porteuses d'un sens fort et désignées par des sous-titres. L'enjeu de l'œuvre : on ne perdra pas de vue, tout au long du détail de l'analyse, l'enjeu central de l'œuvre, qui est de discréditer les partisans de la philosophie optimiste en leur opposant non pas une thèse argumentée mais une accumulation de malheurs bien réels et concrets, qui ont valeur d'exemple et force de persuasion. [...]
[...] Ils s'émerveillent de la courtoisie des habitants et de la simplicité des manières à la cour. Un sage vieillard leur explique que d'un commun accord ont été bannis du pays tous les facteurs de discorde, à savoir l'ambition conquérante des militaires et la tyrannie des prêtres. Point de soldats ni d'Inquisiteurs, les ennemis de la paix n'ont pas droit de cité en Eldorado. Le culte est assuré par les chefs de famille, et chacun reste libre de manifester à Dieu sa reconnaissance comme il l'entend. [...]
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