Candide paraît en janvier 1759 sans nom d'auteur. Le conte se présente comme traduit de l'allemand, mais il s'agit en réalité d'un conte écrit par Voltaire. Au chapitre XIX du conte, Candide a quitté l'utopie d'Eldorado à la recherche de Cunégonde. Sur sa route, il rencontre un esclave noir mutilé. Le retour à la réalité est un choc brutal. Cet épisode est l'occasion pour Voltaire de dénoncer l'esclavage.
[...] La dernière critique faite par Voltaire est celle de l'optimisme. II- L'évolution de Candide Tout au long du conte, l'optimisme de Candide est remis en question. Au troisième chapitre, il fuit la guerre, et se cache les yeux pour ne pas être témoin de cette boucherie héroïque Candide, dans ce chapitre, acquiert de la sensibilité et de la compassion envers le nègre. Sa démarche est différente du chapitre trois, puisqu'au lieu de fuir comme il l'avait fait précédemment, il prend ici le temps d'aller vers le nègre, de s'arrêter et de s'interroger sur son état. [...]
[...] Le nègre est très calme ; il ne s'insurge pas. Il nous est présenté comme un homme résigné qui accepte son sort comme si cela était tout à fait normal. Il explique sa situation et le principe du Code Noir à Candide de façon purement informative, sans se lamenter. Voltaire utilise un deuxième procédé qui est l'ironie des décalages. Lorsque le nègre explique que c'est à ce prix que [les Européens] mang[ent] du sucre en Europe on voit bien le contraste entre les Occidentaux et la souffrance des esclaves. [...]
[...] Candide, Chapitre XIX Voltaire : L'Esclave de Surinam Introduction Candide paraît en janvier 1759 sans nom d'auteur. Le conte se présente comme traduit de l'allemand, mais il s'agit en réalité d'un conte écrit par Voltaire. Au chapitre XIX du conte, Candide a quitté l'utopie d'Eldorado à la recherche de Cunégonde. Sur sa route, il rencontre un esclave noir mutilé. Le retour à la réalité est un choc brutal. Cet épisode est l'occasion pour Voltaire de dénoncer l'esclavage. La dénonciation Le narrateur, externe, se veut neutre : c'est une stratégie. [...]
[...] Conclusion L'épisode du nègre de Surinam présente un double intérêt. D'une part, il marque l'abandon définitif de l'optimisme philosophique par Candide, d'autre part, il dénonce le caractère révoltant de l'esclavage. Voltaire critique avec force la bonne conscience des Européens et participe ainsi à la tâche que se sont fixés les Lumières : faire réfléchir le lecteur devant des abus qu'il ignore ou qu'il accepte par habitude en mettant en jeu non seulement sa sensibilité, mais aussi son raisonnement et développe ainsi son esprit critique. [...]
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