Son excuse de l'aborder c'est de se proposer comme interprète, vu qu'il se rend compte que l'autre se fait mal comprendre du tenancier, pur batave... Cette fiche de lecture se compose d'une biographie, d'un résumé et de commentaires, d'une analyse du contexte, des idées et du style de l'auteur.
[...] Ce n'est qu'une simple idée, mais elle est belle - Je nie toute excuse, toute intention, toute circonstance atténuante. Seuls les actes comptent et en cela il rejoint l'existentialisme de Sartre. On est libre, mais au bout de chaque liberté il y a un jugement et c'est de cela que les hommes ne veulent pas ! La liberté, oui, pas le jugement ! - Un peu plus loin, il écrit : Mais justement, il n'y a plus de père, plus de règles ! [...]
[...] Celle- ci existera donc toujours et n'est pas liée à la notion de Dieu. Les athées en font la preuve tous les jours. Et Camus lui-même prône cette différence dans Le mythe de Sisyphe Il n'y a pas de Dieu, le monde est absurde mais tant qu'à faire, la dignité de l'homme est de la vivre le mieux possible : en Homme. Par contre, le besoin qu'à l'homme d'obéir à un maître est plus évident. Là aussi, Dostoïevski a été visionnaire et la pensée de Camus rejoint la sienne. [...]
[...] L'histoire est simple. Dès la première ligne le narrateur s'adresse à son interlocuteur. Il dit je Il est français et nous sommes à Amsterdam, dans un petit café pas loin du port. Or, il ne connaît pas son interlocuteur, tout ce qu'il sait c'est qu'il est français comme lui. Son excuse de l'aborder c'est de se proposer comme interprète, vu qu'il se rend compte que l'autre se fait mal comprendre du tenancier, pur batave. Je ne donne pas son nom et, son interlocuteur lui offrant un verre, il s'installe à sa table. [...]
[...] Son interlocuteur serait-il policier ? Non, avocat à Paris Alors, racontez moi, je vous prie ce qui vous est arrivé un soir sur les quais de la Seine et comment vous avez réussi à ne jamais risquer votre vie. Le contexte Camus écrit ce petit livre et le publie en 1956 quelques années après ses deux grands romans, L'homme révolté et plusieurs pièces de théâtre. On pourrait croire qu'il a choisi la forme d'une conversation de façon à pouvoir aborder, d'une manière condensée, de très nombreux aspects de sa pensée. [...]
[...] Dostoïevski ne voyait cette théorie comme possible que parce que l'homme avait perdu Dieu, car, pour lui, le seul salut ne pouvait venir que de Dieu et de la religion orthodoxe plus particulièrement (il détestait la religion catholique) Sa pensée est visionnaire mais sa conclusion se différencie de celle de Camus. Terminons par cette phrase : L'essentiel est que tout devienne simple, comme pour l'enfant, que chaque acte soit commandé, que le bien et le mal soient désignés de façon arbitraire, donc évidente. N'est-ce pas là le portrait de toute dictature ? Portrait qui est tout le contraire de la liberté. [...]
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