"Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas."
C'est ainsi que commence le roman d'Albert Camus. Meursault, jeune employé du bureau d'Alger, se rend à l'asile de vieillards où sa mère vient de décéder. La nouvelle lui a été annoncée par télégramme. Il assiste à toute la cérémonie funéraire et se rend compte qu'il n'éprouve pas les sentiments habituellement ressentis pour le deuil. Il n'éprouve pas de peine, et ressent même un ennui profond lorsqu'après une veillée funéraire interminable, il se retrouve à suivre le cortège (...)
[...] Un soir, il croise son voisin de palier Raymond Sintès, qui lui propose de dîner ensemble. Au cours du repas, celui-ci lui demande d'écrire une lettre de menaces à son ex-maîtresse, ce que Meursault fait sans se poser plus de questions. La semaine suivante, Raymond craint des représailles. Il invite Meursault et Marie à la plage, qui sont désormais fiancées, uniquement parce que Marie l'a demandé à Meursault et qu'il a accepté, cela ne lui faisant ni chaud ni froid. [...]
[...] C'est toujours mourir. Il existe néanmoins une porte de sortie, un pourvoi qui lui permettrait éventuellement d'échapper à la mort, que Meursault refuse. En effet, il a peur d'être déçu et d'être finalement exécuté alors qu'il ne s'y attend pas. Autant connaître la vérité et l'accepter. L'aumônier lui rend souvent visite afin de tenter de le convertir et de lui faire comprendre qu'on ne peut être insensible à sa propre mort. Cela énerve particulièrement Meursault. Ces moments de rébellion lui font comprendre qu'il a su rester lui-même, indifférent parce que pur et ouvert à accepter les aléas de l'existence tels qu'ils se présentent. [...]
[...] C'est durant cette période d'occupation allemande que Camus, devenu résistant, publie notamment L'étranger. Cette œuvre, comme Le Mythe de Sisyphe, sont considérées par l'auteur comme appartenant au Cycle de l'absurde En 1943, il prend la direction du journal résistant Combat et rencontre Jean-Paul Sartre, qui devient son ami. Suite à l'utilisation de la bombe atomique en 1945, il est l'un des seuls intellectuels à dénoncer l'usage d'une telle arme. Comme Nietzsche, Camus développe une pensée constatant l'absence de Dieu et recherchant un sens à la vie. [...]
[...] Pour Camus, l'absurde est le fait de l'existence du désaccord de l'homme avec lui-même et de la non-concordance de ce dernier avec l'extérieur. Résumé Première partie : un être impassible Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. C'est ainsi que commence le roman d'Albert Camus. Meursault, jeune employé du bureau d'Alger, se rend à l'asile de vieillards où sa mère vient de décéder. La nouvelle lui a été annoncée par télégramme. Il assiste à toute la cérémonie funéraire et se rend compte qu'il n'éprouve pas les sentiments habituellement ressentis pour le deuil. [...]
[...] Soudain, Raymond sort une arme à feu pour se défendre, ce qui fait réagir Meursault et fuir les trois hommes. Un peu plus tard, Meursault revient sur les lieux, accablé par le fort soleil et la chaleur. Le type l'Arabe est toujours là. Celui-ci s'effraie à la vue de Meursault et sort un couteau. C'est alors que Meursault prend le revolver que Raymond lui a laissé et tire une fois, tuant son adversaire. Meursault tire en tout quatre fois, comme pour tuer sa propre existence, mais tout en restant impassible. [...]
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