Première partie
Chapitre 1
Alger, dans les années trente. Meursault, le narrateur, reçoit un télégramme de l'asile de vieillards de Marengo lui apprenant le décès de sa mère. Jeune et modeste employé de bureau, il quitte la société d'import-export algéroise où il travaille pour prendre le bus et se rendre au chevet du corps, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Une fois arrivé, le directeur lui annonce que l'enterrement religieux aura lieu le lendemain matin, vendredi, et il repart de la morgue sans avoir souhaité voir le corps, se conformant ensuite avec docilité au rite de la veillée funèbre et de la mise en bière, sans néanmoins prendre l'attitude de circonstance que l'on attend d'un fils endeuillé. Les vieillards qui l'entourent lui font l'effet d'un tribunal, là pour le juger. La nuit passée, il suit le cortège funèbre et assiste à l'inhumation sans verser une larme. Harassé, c'est avec soulagement qu'il regagne Alger pour se coucher et dormir pendant douze heures.
Chapitre 2
Le samedi matin, Meursault décide d'aller se baigner et rencontre Marie Cardona dans l'eau. C'est une ancienne dactylo de son bureau dont il a eu envie à l'époque et avec laquelle il entame le soir même une liaison. Le lendemain, à son réveil, la jeune femme est partie et il passe la journée chez lui à s'ennuyer et regarder la rue de son balcon. Il ne paraît nullement affecté par le décès de sa mère et s'apprête à reprendre le cours monotone de sa vie, comme si de rien n'était.
Chapitre 3
Dès le lundi matin, Meursault reprend le travail au bureau. À midi, il va déjeuner chez Céleste, un restaurateur qu'il fréquente assidument et le soir, de retour chez lui, il semble répondre sans se poser de question aux manifestations d'amitié de son voisin de palier, Raymond Sintès. Personnage peu recommandable, magasinier mais soupçonné d'être un souteneur, celui-ci lui confie le souhait de se venger d'une maîtresse mauresque infidèle (...)
[...] Tous les voisins sortent sur le palier et l'arrivée d'un agent de police met fin à la dispute. Accusé par la femme d'être un souteneur, Sintès est convoqué au commissariat et sollicite le témoignage de Meursault, qui accepte. Chapitre 5 Raymond appelle Meursault au bureau pour l'inviter avec Marie à passer le dimanche suivant dans le cabanon d'un ami au bord de la mer, près d'Alger. À cette occasion, il lui indique que toute la journée un groupe d'Arabes l'a suivi, parmi lesquels le frère de son ancienne maîtresse. [...]
[...] Raymond Sintès, souteneur, parle de lui comme d'un complice et d'un ami mais précise que, pour lui, sa présence sur la plage est le fait du hasard. Meursault prend conscience que ce dernier témoignage l'accable. Chapitre 4 Avec solennité, le procureur souligne que l'accusé est un monstre et, emporté par sa démonstration, réclame la peine capitale et offre à Meursault la possibilité d'apporter un commentaire. Pour la première fois, il prend la parole et indique qu'il n'avait pas l'intention de tuer mais que le soleil en a été la cause. La situation est ridicule et la salle éclate de rire. [...]
[...] Il ne se reconnaît dans aucun des deux portraits qu'on dresse de lui. Après une longue attente, il est condamné à être guillotiné sur la place publique. Chapitre 5 Meursault voudrait bien échapper à son destin tragique, sans savoir comment. Après avoir refusé de multiples visites de l'aumônier, la seule fois où il y consent, elle le met dans une violente colère, après quoi, son départ est suivi d'apaisement. Il pense alors à sa mère pour la première fois et prend conscience de son sentiment de bien-être. [...]
[...] Plus tard, après s'être fait soigné par un médecin, Raymond et Meursault reviennent sur leurs pas puis le dernier nommé retourne seul vers la plage, sur le lieu de la lutte : un Arabe est encore là et l'irréparable se produit. Meursault s'empare du révolver de Raymond et, poussé par les événements, tire cinq . coups de feu, le tuant. Deuxième partie Chapitre 1 Arrêté, Meursault subit plusieurs interrogatoires au commissariat, puis chez le juge d'instruction. Son avocat, commis d'office, le presse de s'expliquer sur son impassibilité lors du décès de sa mère tandis que le juge d'instruction lui demande les raisons de son geste homicide. Son apathie, son indifférence et la totale absence de regrets irritent les interrogateurs. [...]
[...] Chapitre 2 Lors de son incarcération, Meursault va très rapidement être mis en cellule isolée. Marie ne vient lui rendre visite qu'une seule fois, pendant laquelle il est incommodé par le brouhaha ambiant, puis elle lui écrit. Les premiers temps d'emprisonnement sont durs : la liberté et la mer lui manquent, il a envie de cigarettes et a des désirs de femmes. Cependant, les mois s'écoulent et il se résigne, se réfugiant dans la lecture d'un fait divers, les souvenirs et le sommeil. [...]
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