Fiche de lecture sur L'Etranger de Camus. Cette analyse du livre comporte : une présentation de l'oeuvre, une biographie de Camus, une analyse du personnages principal : Meursault, une analyse des thèmes du livre, et de la construction du roman.
[...] Le succès de L'Étranger ne se démentira jamais : il est aujourd'hui encore, avec plus de deux millions d'exemplaires vendus, en tête des ventes de la collection "Folio". II. L'AUTEUR Albert Camus naît le 7 novembre 1913, à Mondovi, près de Bône (actuelle Annaba), en Algérie. Son père est ouvrier dans une exploitation vinicole. Sa mère est presque illettrée ; son mari est tué à la guerre, le 17 octobre 1914. Elle va mener avec ses enfants une existence presque misérable. [...]
[...] Meursault ne pose jamais le problème des rapports humains : il les vit, et il est étonné (mais disponible) quand Raymond lui offre son amitié ou Marie son amour. Meursault a un comportement enfantin : il dit volontiers des gens qui l'entourent qu'ils sont "gentils" ou "méchants". L'étrangeté de Meursault débouche souvent sur un comportement d'étranger. Dormir avec autant d'obstination, c'est une manière de se retirer du monde. Meursault est étranger aux conventions sociales, aux règles de la justice. Il dira lui-même, parlant du procureur : "Il a déclaré que je n'avais rien à faire avec une société dont je méconnaissais les règles les plus essentielles". [...]
[...] Il travaille pendant deux années à L'Étranger, achevé en 1940, le mois de la débâcle militaire. L'Étranger paraît en juillet 1942 et connaît un vif succès. C'est en revenant de Lourmarin, le 4 janvier 1960, qu'il se tue en voiture avec Michel Gallimard. III. LE PERSONNAGE PRINCIPAL : MEURSAULT Meursault est sensible au monde, c'est-à-dire vulnérable à l'ombre et à la lumière, attentifs aux réactions de son entourage, sensuel dans ses relations amoureuses. S'il a un nom, il n'a pas de prénom (on ignore comment Marie l'appelle). [...]
[...] Meursault part un jeudi pour Marengo. Avec le week-end, cela lui fait quatre jours de congé. Une semaine s'écoule avant qu'il retrouve Marie ; une semaine encore avant que tous deux ne se rendent avec Raymond à la plage où s'accomplira le drame. La première partie couvre donc 18 jours, mais ne concerne pratiquement que les six jours de loisir de Meursault ; son activité de la semaine n'est mentionnée qu'en passant (sommaire), comme si elle n'avait aucune importance. L'instruction du procès va durer onze mois, et nous sommes à nouveau en juin au début du procès. [...]
[...] L'ombre en elle-même le soulage plutôt. Tandis que sa cellule est "calme" et "sombre", "la lumière crue" qui coule du ciel sur les murs du parloir l'indispose. Sortant de l'audience du procès et humant un bref instant, avant de regagner sa cellule, l'air de la ville dont on l'a privé, c'est de "la couleur du soir d'été" qu'il éprouve la nostalgie. Enfin, tandis que la première partie du roman s'est achevée sur un malheur déclenché par le soleil dont Meursault s'était trop approché, la deuxième partie se clôt sur une "nuit chargée de signes et d'étoiles" ; à la brutalité du soleil s'oppose la "tendre indifférence de la nuit". [...]
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