On peut dès le prologue, remarquer une mise en abyme intéressante : ce n'est pas l'auteur, Anne-Marie Cadot-Colin qui est le narrateur, comme le suggère l'adaptation, mais Chrétien de Troyes, avec un point de vue interne, puisqu'il s'adresse à nous, et va s'effacer derrière son récit, comme tout bon orateur.
Il n'est pas l'auteur de Perceval puisqu'il dit avoir lu cette histoire dans un vieux livre et seulement la romancer, faisant donc du présent conte moyenâgeux, un récit de seconde main, marqué par l'oralité puisque Chrétien de Troyes s'adresse aux "nobles seigneurs et charmantes dames". Il donne déjà goût à ses auditeurs en disant que Perceval le Gallois sera l'égal des Chevaliers de la Table Ronde et partira chercher le Graal (...)
[...] Perceval décide d'aller lui-aussi trouver l'ermite de chez qui reviennent les nobles, pour aller se confesser. Perceval se confesse et c'est lorsque l'ermite apprend son nom qu'il lui révèle la nature de son péché : celui de n'être pas retourné vers sa mère et de l'avoir fait mourir de chagrin. L'homme dans la cabane n'est autre que le frère de sa mère, tous deux frère et soeur du Roi Pêcheur et enfants du roi malade à qui l'on apportait le Graal et qui mange une hostie par jour depuis quinze ans. [...]
[...] Ensuite, le problème de l'adaptation est au centre de l'oeuvre. Nous avons certes vu que cela permettait de transmettre au plus grand nombre cette héritage mais qu'on le veuille ou non, ce découpage arbitraire de l'auteur appauvrie l'oeuvre. Rappelons que l'oeuvre originale de Chrétien de Troyes se veut déjà le récit de seconde main d'un livre qui retrace les aventures de Perceval, Lancelot ou encore Yvain et qu'en plus, elles sont inachevées. L'auteur contemporain justifie certes ses inspirations pour conclure le roman le plus fidèlement à l'esprit de Chétien de Troyes mais nous pouvons nous poser des questions quant à l'intérêt d'adapter un texte aussi important que les aventures du cycle arthurien : n'est-ce pas tronquer un texte de sa substance et en faire une adaptation grand public ? [...]
[...] La jeune fille est éplorée lorsqu'elle apprend que Perceval n'a rien demandé au Roi concernant l'étrange cortège, car cela l'aurait guéri. La jeune fille révèle être sa cousine germaine et prédit de grands malheurs au garçon qui devine enfin son prénom. Elle lui dit que sa funeste destinée n'a pour tout autre cause que son péché : il n'est pas retourné sur ses pas après avoir vu sa mère évanouie et celle-ci est maintenant morte. Perceval veut venger la mort du chevalier de sa cousine. [...]
[...] Il n'écoute pas les remarques de l'homme sur le Roi joyeux et triste attristé par le départ de ses chevaliers et se rend à la cour d'Arthur. Il y rencontre un chevalier qui vient de voler une coupe à ce dernier et revendique ses terres. Le Gallois n'écoute pas les exigences du chevalier et pénètre dans la cour avec son cheval qui fait tomber le chapeau du Roi. Tout le monde semble triste et le Roi évoque l'affront du chevalier Vermeil. [...]
[...] Chaque proposition l'effraie car il a tué les chevaliers de Blanchefleur, ou le frère de Gornemant. Finalement, il ira servir la suivante de la Reine, à la cour du Roi Arthur, que Perceval avait promis de venger. La cité est en fête. Pendant ce temps, Clamadeu va trouver le Roi Arthur pour se constituer prisonnier à Disnadaron. Clamadeu ne connaît pas le nom du chevalier qui l'a ainsi vaincu (d'ailleurs, depuis le début de ce résumé nous le nommons Perceval mais son nom n'a pas encore été cité et l'auteur préserve le suspense en ne le nommant que par périphrases). [...]
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