[...] Un jour le tailleur Prodoscimo le met en garde : il enjoint à Drogo de fuir. Il explique : Les hommes attendent une attaque improbable. Ils rêvent d'une gloire insensée et finissent par rester à jamais ici.
Qu'il se méfie du fort, qu'il se méfie donc de la folie qui s'empare des hommes, une folie exacerbée par la solitude.
Du nord doit venir l'ennemi, du nord doit venir l'espoir de l'héroïsme... Drogo qui comprend enfin le secret du fort s'imagine pouvoir être épargné par cette curieuse malédiction (...)
[...] Dans la plaine du Nord, de petites taches sombres progressent avec lenteur. Malgré cette étrange présence dans le désert, rien ne bouleverse la monotonie du fort. Drogo à maintenant 54 ans. Sa jeunesse est fanée. Il est atteint d'Hépatite. Un jour on annonce que l'ennemi approche. La guerre est imminente. Drogo se prépare à agir quand il est saisi de vertiges. Le vieil homme est emmené en convalescence en ville. Drogo a tout perdu. L'ennemi est là et il ne sera jamais un héros. [...]
[...] Une nuit Drogo rêve : il est enfant. Dans un palais féérique, il voit le lieutenant Augustina emporté par des fantômes. Le lendemain, Giovanni Drogo est de garde. Il scrute le désert quand il aperçoit une tache au loin. Le jour de gloire tant espéré serait-il arrivé ? Malheureusement, le matin apporte désillusion : l'ombre qui se profilait à l'horizon n'était qu'un cheval égaré. Quelques jours plus tard de nouvelles silhouettes paraissent dans le lointain. Des hommes sans aucuns doutes. [...]
[...] Le soir, en observant les montagnes du nord, il est saisi par une singulière pulsion. Un jour le tailleur Prodoscimo le met en garde : il enjoint à Drogo de fuir. Il explique : Les hommes attendent une attaque improbable. Ils rêvent d'une gloire insensée et finissent par rester à jamais ici. Qu'il se méfie du fort, qu'il se méfie donc de la folie qui s'empare des hommes, une folie exacerbée par la solitude. Du nord doit venir l'ennemi, du nord doit venir l'espoir de l'héroïsme Drogo qui comprend enfin le secret du fort s'imagine pouvoir être épargné par cette curieuse malédiction. [...]
[...] Le fort est en effervescence. Chacun prend son poste, prêt à défendre le fort au péril de sa vie. Mais un messager parait : il informe les militaires que des hommes du pays voisins procèdent à l'installation de bornes à la frontière . Le fort retombe dans la torpeur. Une expédition dans les montagnes est organisée par la Capitaine Monti. Accablé par l'ascension, épuisé et meurtri par le froid, le lieutenant Augustina meurt. Quatre années se sont écoulées. Ortiz exhorte Drogo à partir, en vain. [...]
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