Les Caractères est un recueil de portraits moraux et de maximes, écrit par Jean de la Bruyère (1645-1696) et publié pour la première fois à Paris en 1688, chez Estienne Michallet. Dès cette première édition, neuf versions paraîtront commentées et corrigées jusqu'en 1696.
La Bruyère a entamé la composition de son ouvrage vers 1674 (certains avancent même l'année 1670). Il cherche à réunir l'ensemble de ses observations portant sur les hommes de son époque (...)
[...] Fasciné aussi bien par l'étude des comportements humains que par l'écriture, La Bruyère vit de quelques rentes et s'installe à Paris pour continuer son travail. Ce n'est qu'après dix-sept ans de cette genèse acharnée que La Bruyère se décide à en publier une première édition. Le succès est au rendez-vous, ce à quoi ne s'attendait pas l'auteur, qui avait plutôt prêté attention à sa traduction des Caractères de Théophraste. En effet, confirmant ainsi ce qu'il annonce dans son premier Chapitre (il ne sera pas le premier penseur à traiter ce thème), l'écrivain réécrit sur la base de Théophraste, comme La Fontaine a pu le faire en utilisant les fables d'Esope. [...]
[...] En effet, nous sommes dominés par le préjugé, lui-même fondé sur les apparences. Seules deux instances peuvent échapper à cela : les philosophes d'une part, la postérité d'autre part. XIII De la mode Il y a autant de faiblesse à fuir la mode qu'à l'affecter L'écrivain souligne les effets négatifs de la mode sur l'être humain, lorsque ce dernier se laisse envahir par des considérations superficielles. Il ne faut donc pas cesser aux exigences capricieuses de la mode. XIV De quelques usages L'observation de la société révèle des tendances inquiétantes : le clergé est devenu cupide, la justice écrase les plus faibles, les bourgeois se font passer pour des nobles en raison de leur fortune. [...]
[...] La Bruyère déplore le règne des petits bourgeois et des intendants. X Du souverain ou de la République» Tous les régimes politiques sont égaux, à l'exception de la tyrannie. L'Etat ne doit jamais réformer, car il ne doit pas donner des idées de changement à ses sujets. En matière de politique extérieure, la guerre doit être évitée, car elle empêche le bonheur du peuple et cause des maux désastreux. Le bon souverain est un père du peuple XI De l'homme L'amour-propre est la source de toutes les mauvaises expériences de l'homme avec autrui : injustice, incivilité, inconstance. [...]
[...] Il y dénonce l'athéisme (voir sa critique des libertins), prône un retour à la simplicité dans la religion et la prêche et il condamne tous les usages venant bafouer la raison. - Enfin, suite à un ouvrage de critiques, La Bruyère propose quelques solutions dans les chapitres de fin. L'homme doit revivre dans l'esprit de Dieu et d'une religion sans ornements ; il doit aussi repousser la tentation de l'illusoire et du faux-semblant. Dans ces chapitres apparaît une finalité apologétique de l'œuvre de La Bruyère. On voit donc, dans le chapitre XVI en particulier, l'importance de Dieu et de la religion pour parvenir à une existence saine. [...]
[...] VI Des biens de fortune Acquérir biens et richesses entame la santé, la conscience et l'estime de soi. C'est pourquoi il est bon d'être témoin de la chute rapide des parvenus. VII De la ville La ville de Paris est le singe de la cour car les personnes les plus hauts placés n'ont plus de morale, tandis que les bourgeois font preuve d'une grande vanité. La ville en tout cas est un lieu envahi de personnes parasites. VIII De la cour La vie à la cour est basée sur la flatterie, l'hypocrisie et le brouhaha. [...]
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