Racine est né à La Ferté-Milon, dans l'Aisne, le 21 ou 22 décembre 1639. Orphelin à l'âge de trois ans, il est recueilli par sa grand-mère puis par des religieuses de Port-Royal, où il reçoit une éducation janséniste. Cet enseignement lui offre une solide culture classique et une bonne connaissance des tragédies grecques dont il s'inspirera dans son théâtre.
Etudiant, Racine fait ses débuts littéraires en composant des poèmes classiques d'inspiration profane (Ode à la nymphe de la Seine, 1660). Il est ainsi remarqué par un maître de littérature de Louis XIV et part donc à Paris pour se consacrer au théâtre.
D'abord, pour s'attirer les faveurs du monarque, Racine écrit une Ode sur la convalescence du roi (1663). Puis il fait représenter devant la Cour et par la troupe de Molière ses premières tragédies, la Thébaïde (1664) et Alexandre le Grand (1665), qui lui valent une gratification royale.
Toutefois, en 1666, Racine se dispute avec ses anciens maîtres jansénistes et les renie. C'est malgré tout dans les années suivantes qu'il écrit les pièces que l'on considère généralement comme ses chefs-d'œuvre, telles que Andromaque (1667), Les Plaideurs (1668), Britannicus (1669) ou encore Bérénice (1670).
Cependant, en 1678, Phèdre, à cause de son « intrigue scandaleuse », est attaquée violemment par les ennemis de Racine. Celui-ci décide alors d'abandonner la scène. Peu après, il est nommé historiographe du roi, charge très honorifique. La même année, il se marie, se réconcilie avec les jansénistes et se met à mener une vie de retraite et de piété, consacrant ses talents à son nouvel emploi.
Racine ne revient au théâtre qu'en 1689 avec Esther et en 1691 avec Athalie, deux pièces édifiantes d'inspiration biblique, écrites pour les élèves de l'institution religieuse de Saint-Cyr. Finalement, il meurt le 21 avril 1699 et est inhumé dans le cimetière de Port-Royal.
Sujet
Néron règne sur l'Empire romain mais, voulant échapper à la tutelle étouffante de sa mère, révèle sa nature monstrueuse qui le pousse à empoisonner son demi-frère à cause d'une histoire d'amour.
[...] Résumé Au Ier siècle après dans l'Empire romain, Agrippine, descendante de Jules César, a deux fils, Néron et Britannicus, qu'elle a eu de deux mariages différents. Britannicus, fils de l'empereur Claude, était l'héritier légitime du trône qu'elle a cependant dépossédé au profit de Néron au nom duquel elle compte gouverner. Une nuit, elle apprend avec surprise que Néron a fait enlever Junie, dont Britannicus est amoureux, sans l'en avertir. Elle s'inquiète alors de le voir échapper à son contrôle et du tort qu'il cause à son frère. [...]
[...] Ainsi, Britannicus raconte un événement historique dans l'Empire romain et, plus précisément, le passage d'une politique où la mère de l'empereur détient le pouvoir à une autre politique où, cette fois, l'empereur possède un pouvoir absolu. L'amour disputé Dans Britannicus, l'amour est un autre sujet de discorde entre Néron et Britannicus, autour du personnage de Junie. En effet, les deux demi- frères se disputent la jeune fille, même s'ils l'aiment de façons différentes. D'une part, Britannicus est très amoureux de Junie : n'en doutez point, il l'aime 431). [...]
[...] Quel serait mon dessein ? Qu'aurais-je pu prétendre ? Quels honneurs dans sa cour, quel rang pourrais-je attendre ? 1258 à 1260). De ce fait, Agrippine est prête à utiliser tous les moyens pour régner mais préfère de loin les supercheries. Elle n'hésite donc pas à mentir à Néron pour tenter de le duper (acte IV, scène : dans la seule pensée de vous laisser au trône 1127-1128). Par conséquent, Agrippine emprisonne Néron avec cette soif de pouvoir en ne lui laissant pas la moindre autonomie. [...]
[...] En effet, la tragédie raconte une journée exceptionnelle au sein même de la Cour : palais dans son appartement 1482). Par conséquent, les personnages sont tous concernés, plus ou moins directement, par la politique. D'ailleurs, de nombreux descendants de la lignée impériale extérieurs à la pièce sont cités, comme Auguste, Tibère ou Claude par exemple, qui furent des empereurs romains. D'autre part, les personnages évoquent sans cesse Rome : dans Rome 370), Rome le louait 726), Rome veut un maître 1239), Rome encore une fois 1604); ce qui montre bien leur intérêt pour l'Empire. [...]
[...] Néron est presque convaincu, mais Narcisse le prévient que l'ordre d'empoisonner Britannicus a déjà été donné. Ainsi, malgré les craintes de Junie, Britannicus se rend au banquet, encouragé par Agrippine. Comme prévu, il meurt. Burrhus apprend la nouvelle à Agrippine et à Junie. Cette dernière s'enfuit alors et fait vœu de devenir une vestale pendant que Narcisse qui veut la rattraper est tué par le peuple soutenant la jeune fille. Finalement, Néron reste donc au pouvoir mais Agrippine prévoit pour elle-même et pour lui une fin tragique. [...]
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