Les tragédies de Racine, sont sans doute l'exemple le plus accompli de la musicalité et de l'expressivité des alexandrins français. Tour à tour interprétées, au gré des modes, selon les critères d'une déclamation musicale ou sur un ton naturel proche de la prose, elles restent le témoignage de la perfection classique. Le théâtre de Racine peint la passion comme une force fatale, qui détruit celui qui en est possédé. Réalisant l'idéal de la tragédie classique, il présente une action simple, claire, dont les peripéties naissent de la passion même des personnages (...)
[...] La gloire littéraire le sollicite. Dans un premier temps, il tente de concilier ses aspirations littéraires avec la carrière ecclésiastique. Mais il ne tarde pas à abandonner la théologie pour revenir à la littérature. En 1662, il compose une ode sur la Convalescence du Roi, puis la Renommée aux Muses, œuvres qui attirent sur lui l'attention et lui valent une pension royale. Par la suite il se brouille avec Molière, rompt aussi ses attaches avec Port-Royal et s'engage en entier dans la carrière théâtrale. [...]
[...] Pour Racine la Rome n'est plus qu'un objet de désir et de conflits (préface). Le débat porte sur l'exercice du pouvoir et sur les qualités qu'il demande. Au lieu de se dévouer au peuple, la passion personnelle de l'empereur soumet l'intérêt de l'Etat à son ambition et à ses pulsions. Néron affirme que "heureux ou malheureux, il suffit qu'on craigne" (vers 1056). Ainsi peut lui importe le peuple tant que le peuple ne se révolte pas et c'est lui qui règne. [...]
[...] Les doctes suivent, pour cette unité, les préceptes d'Aristote qui demande que la tragédie s'efforce de s'enfermer, autant que possible, dans le temps d'une seule révolution du soleil ou de ne le dépasser que de peu il s'agit en faite d'adapter le mieux possible deux durée différentes : celle de l'action et celle de la représentation. Cette règle peut d'une certaine manière remettre en cause la règle de vraissamblance car en un jour il ne se passer autant d'actions. Une unité de lieu. C'est une création du théâtre classique qui exige que la pièce se déroule dans un lieu unique. On choisit souvent une place, un palais, une antichambre . [...]
[...] La tragédie classique au XVIIe s. en France Dès le début du XVIIe s., c'est l'âge d'or de la tragédie française. Tout s'y retrouve. Les doctes et les dramaturges trouvent dans la Poétique d'Aristote récemment redécouverte la réponse à de nouvelles éxigences et la légitimité des nouvelles règles de la tragédie. De plus, l'unification du goût et la codification du genre sont encouragées par un pouvoir politique de plus en plus centralisateure et autoritaire. On voit apparaître des mécènes dont notamment Richelieu et Louis XIV. [...]
[...] Pour ses contemporains l'amour est synonyme de maladie, haine et malheur. La Rochefoucauld, dans ses Réflexions diverses associera l'amour à une sorte de fièvre sur lequel on a aucun pouvoir. Dans Britannicus c'est Néron amoureux qui est au centre de la crise sentimentale et dramatique : nous voyons se dessiner sa passion naissante pour Junie, l'amante de Britannicus. Cette thématique rejoint alors celle des "frères ennemis" car cette passion naissante pour Junie vient perturber et compliquer le conflit initial. Comme toujours dans les passions raciniennes, c'est la jalousie qui provoquera la catastrophe finale : ici la mort de Britannicus. [...]
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