Plongée in medias res dans le récit et une atmosphère angoissante : un cauchemar qui réveille Néèra, onze ans. La jeune fille est plaquée contre un olivier, avec son frère aîné Daméas, treize ans, et le cadet Stéphanos, cinq ans. A travers la fillette terrifiée, nous apprenons ce qui a causé la fuite des trois enfants, loin de la cité d'Athènes : de nuit, deux inconnus menaçants, portant des serpents, sont venus trouver leurs parents pour leur soutirer, visiblement, un secret. Les enfants sont parvenus à s'échapper, seuls (...)
[...] Les enfants veulent rejoindre Delphes, la ville d'Apollon pour que lui- aussi les prenne sous sa protection La parole de l'oracle 123) Chrysilla a disparu. Alors que Néèra ramasse les paniers, elle se demande si les cadeaux de Gorgias ne sont pas la clef du mystère . elle se rassure en se disant qu'ils sont protégés des dieux. Les enfants veulent aller interroger la Pythie de Delphes. Néèra n'a pas le droit d'entrer dans le temple, ils donnent le bateau de Gorgias en sacrifice. [...]
[...] Finalement, les chapitres sont courts et concis. Chaque titre renvoie à un élément clef du chapitre. Leur rapidité permet d'aller à l'essentiel et de limiter les descriptions à ce que les personnages remarquent dans le paysage ou dans leur angoisse. Cette rapidité permet à l'auteur de mener son intrigue assez correctement, puisqu'il s'agit, en quelque sorte, de déceler le secret des parents des enfants. Cela permet donc d'avoir une atmosphère policière (on ne parlera pourtant pas de roman policier car la fuite prime et le mystère est quasiment résolu de lui-même) qui tend vers la résolution du mystère et avec cela le rétablissement d'un ordre social juste (punition des méchants). [...]
[...] Son dernier geste sera de sauver son fils, se donnant la mort en tombant de la falaise. Si sa repentance est post-mortem, elle est tout de même symbolisée par l'obole que Stéphanos glisse dans sa bouche. Même pour le plus méchant des personnages, l'auteur pratique un renversement de valeurs. Les caractéristiques du roman historique : Le roman historique, tout d'abord, choisit de mettre un pan de l'Histoire en avant et à profit (un fait arrivé il y a quinze ans, le déplacement du trésor de la Ligue de Délos à Athènes), soit de l'utiliser comme simple toile de fond pour développer des personnages fictifs (les héros principaux ou encore les hommes au serpent qui en veulent à la fraction de trésor échoué sur l'île). [...]
[...] - Si au contraire vous n'avez pas aimé ce roman, c'est sans doute pour son intrigue pas assez travaillée. On aurait pu basculer dans une enquête policière anachronique mais savoureuse, si l'auteur avait permis à ses personnages davantage de moments de réflexion et non cette espèce d'illumination de Daméas, à laquelle le lecteur ne peut pas participer. D'ailleurs, remarquons que l'auteur a placé une ellipse juste après la mort des poursuivants, ne nous permettant ainsi pas d'assister à la recherche du trésor, qui semblait pourtant être le noeud de ce roman. [...]
[...] Nous n'assistons pas à la récupération du trésor, ni au mariage (hautement prévisible) de Néèra. Clore une narration sur un résumé à la première personne est très décevant, d'autant que la visite de Stéphanos sur la tombe de ses parents n'arrange rien. [...]
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