Nadja est un récit d'André Breton (1896-1966), auteur surréaliste français. L'ouvrage est publié en 1928, puis remanié et réédité en 1963, cette dernière version faisant désormais office de référence.
Ce récit est directement inspiré de l'existence de l'écrivain. En octobre 1926, de fait, il rencontre une jeune femme qu'il cesse de voir en février 1927 (...)
[...] Suite à la rencontre, l'amour constitue une autre forme de révélation au cours de l'initiation. Nadja paraît en effet résoudre un mystère, bien que nous ne sachions pas encore exactement lequel : je dis que tu me détournes pour toujours de l'énigme écrit Breton. La mythe Nadja Une victime sacrificielle Nadja s'inscrit dans une sorte de toile d'araignée entremêlant une multitude de symboles que Breton attribue au hasard et à un regard objectif. Dès le départ, il paraît anticiper la chute de Nadja, son destin tragique, notamment lorsqu'il décrit la tour du Manoir d'Ango : toute une neige de plumes, qui tombe de ses colombes ( ) et maintenant couverte de vrai sang ! [...]
[...] André Breton rentrera chez lui, tandis que Nadja persiste dans ses errances à travers les rues. Génie libre elle est un emblème pour les surréalistes ; pour autant, la réalité est bien plus cruelle pour Nadja, qui a recours à la prostitution puis connaît l'enfermement dans un asile. Le surréalisme L'ouvrage est en accord avec le postulat surréaliste de base, qui affirme que la vie est bien plus importante que l'œuvre d'art. C'est pour cette raison d'ailleurs que Breton écrit Puisque tu existes ( ) il n'était peut- être pas très nécessaire que ce livre existât Nadja révèle tout autant que les Manifestes du surréalisme que ce mouvement relève plus d'un mode de vie, d'une nature de l'existence que d'un projet artistique per se. [...]
[...] En réalité, l'évolution de l'écrivain, depuis son passé, sa rencontre avec Nadja jusqu'à la folie de cette dernière, fait de l'ouvrage un véritable parcours initiatique. En effet, Breton part d'une quête de soi et ouvre ses interrogations à de nouveaux horizons, tels que l'écriture et l'amour, puis la folie. Nadja, en ce sens, s'inscrit dans cette démarche de quête d'identité. En effet, alors que Breton s'interroge sur savoir qui je hante Nadja survient, âme errante qui vient hanter la vie de l'écrivain. [...]
[...] Ce récit est directement inspiré de l'existence de l'écrivain. En octobre 1926, de fait, il rencontre une jeune femme qu'il cesse de voir en février 1927. Or l'œuvre est rédigée dans les mois suivant l'arrêt de leurs rencontres. A ce moment précis, Breton est profondément touché par la folie et la perte de Nadja, qui a été internée, ce dont il se sent souvent coupable ; de plus, le groupe surréaliste connaît quelques déchirements internes à la même époque. Dès la fin de l'année 1928, Nadja voit son immense succès confirmé. [...]
[...] Les dons de voyance et la magie Nadja est une voyante. Elle voit chez l'écrivain sans même y avoir mis les pieds. Votre femme. Brune, naturellement ( Peut-être aussi, mais ailleurs, un chat (exact). Pour l'instant, je ne vois rien d'autre A d'autres moments, elle peut même anticiper une fenêtre qui s'éclaire. La magie de Nadja ne concerne pas que des visions ou de la divination. Elle passe aussi par sa capacité à regarder le monde de manière insolite, presqu'insolente. [...]
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