Les Manifestes du surréalisme sont des essais écrits par André breton (1896-1966). D'abord imprimé de manière fragmentaire dans le Journal littéraire, le premier manifeste finit par paraître dans son ensemble en 1924, aux Editions Kra-Le Sagittaire.
Quant au Second Manifeste, il paraît d'abord dans la Révolution surréaliste en date du 15 septembre 1929, puis aux Editions du Sagittaire l'année suivante (...)
[...] Ce refus avide de soumission aux codes d'une époque vue comme terriblement liberticide et en échec, conduit les surréalistes à adopter un comportement de refus systématique Breton est une figure majeure du surréalisme pour plusieurs raisons. Pour ses romans, certes, à l'image de Nadja, mais aussi pour les Manifestes étudiés dans cette fiche de lecture. Car son premier Manifeste appelle à une prépondérance des désirs, de l'inconscient, de la liberté retrouvée par les rêves et à travers l'utilisation d'outils tels que l'écriture automatique ou le collage. Il appelle de ses vœux un retour de la liberté par la libération de la censure et de l'emprise de la logique sur l'individu. [...]
[...] Il est donc engagé. - Dans cet esprit cependant, Breton établit une distinction entre l'homme et ses engagements réels, et l'écrivaine t son art. Si le surréalisme a vocation à s'engager, en revanche la littérature ne doit pas tomber sous la coupelle de l'engagement politique et de ses exigences (d'où le rejet de la littérature prolétarienne). Ce serait contraire à la liberté de l'écriture, et donc à celle de l'homme. - L'influence de Flamel et de l'ésotérisme est importante à ses yeux. [...]
[...] Second Manifeste du surréalisme André Breton va encore plus loin que dans le premier Manifeste. Il cherche à approfondir ses recherches précédentes ; on ressent par ailleurs dans sa pensée l'influence des idées marxistes et de la dialectique d'Hegel. Ainsi, Breton recherche activement ce qu'il nomme un certain point de l'esprit point qui abolirait l'ensemble des contradictions intérieures Mais le texte passe rapidement de ces considérations à une véritable bataille avec ses opposants, voire un franc règlement de comptes. En effet, Breton s'en prend d'abord aux inspirateurs du mouvement (Baudelaire, Rimbaud), affirmant qu' en matière de révolte, aucun de nous ne doit avoir besoin d'ancêtres Puis il attaque ses contemporains, car beaucoup d'entre eux ont, selon lui, trahi le surréalisme. [...]
[...] La définition donnée en est alors la suivante : SURREALISME, n.m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de tout autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale. ENCYCL. Philos. Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. [...]
[...] A l'origine, le Manifeste du surréalisme devait être la Préface de l'œuvre Poisson soluble. On y trouve d'ailleurs quelques références discrètes, même si ce lien est mis de côté au profit d'une véritable réflexion théorique sur le surréalisme et l'écriture automatique, que Breton expérimente à la même époque dans les Champs magnétiques. Le Second manifeste évolue lui vers un ton beaucoup plus agressif et des propos qui viennent refléter les tensions vives au sein du groupe surréaliste à la fin des années 20. [...]
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