Le dernier ouvrage de Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, a fait l'objet d'une publication posthume (1880) et de nombreuses controverses. Originellement Histoire de deux cloportes, ce roman narre les aventures picaresques de deux hommes, Bouvard et Pécuchet, qui passent pour des sots. Dans une lettre datée de juillet 1872, Gustave Flaubert écrivait à George Sand que son livre aurait « la prétention d'être comique » ; c'est-à-dire, selon les définitions des dictionnaires, « propre à faire rire, ridicule ». On trouve effectivement dans Bouvard et Pécuchet plusieurs éléments comiques : comique des personnages, comique de style et comique de situations. Mais l'œuvre de Gustave Flaubert n'est pas seulement comique, elle est également d'un « sérieux effrayant ». Car il était également prévu dans les projets du romancier qu'elle soit vengeresse .
[...] Gustave Flaubert montre ici le factice, l'artificialité de tout roman. Dès l'incipit, la parodie du roman noir et populaire est enclenchée avec Deux hommes parurent C'est l'invitation au mystère et à l'aventure. Autour des deux personnages, il y a un semblant de mystère : Pécuchet est orphelin, puis placé chez un huissier envoyé aux galères ; tandis que l'oncle de Bouvard est en réalité son père. Ce sont les procédés grossiers du roman feuilleton. C'est la même chose à propos de l'héritage qui tombe à point nommé. [...]
[...] Les expériences de Bouvard et Pécuchet sont toujours un échec parce qu'ils sont idiots mais aussi parce que les ouvrages soit-disant savants qu'on leur conseille sont un tissu d'inepties. L'auteur démontre les contradictions de l'histoire comme celles de l'hygiène ainsi que celles des principes d'éducation. Par exemple, en ce qui concerne l'éducation, page 371 : Rien n'est stupide comme de faire apprendre par cœur ; mais si on n'exerce pas la mémoire, elle s'atrophiera A propos de la politique, l'auteur entend démontrer qu'elle n'est pas une science. [...]
[...] Bouvard et Pécuchet (Gustave Flaubert) : une dénonciation comique et vengeresse de la société Le dernier ouvrage de Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, a fait l'objet d'une publication posthume (1880) et de nombreuses controverses. Originellement Histoire de deux cloportes, ce roman narre les aventures picaresques de deux hommes, Bouvard et Pécuchet, qui passent pour des sots. Dans une lettre datée de juillet 1872, Gustave Flaubert écrivait à George Sand que son livre aurait la prétention d'être comique ; c'est-à-dire, selon les définitions des dictionnaires, propre à faire rire, ridicule On trouve effectivement dans Bouvard et Pécuchet plusieurs éléments comiques : comique des personnages, comique de style et comique de situations. [...]
[...] Mme Bordin, qui briguait un morceau de la propriété des deux hommes, parvient à ses fins sans même épouser Bouvard. Mélie joue le rôle de l'ingénue jusqu'à la fin et parvient à soutirer une pension à Bouvard, Gorgu se joue d'eux tout au long du roman. Pour Gustave FLaubert, le comique est un moyen de faire passer ses idées les plus denses et il est également un moyen d'endormir la méfiance. Qui se méfie du discours des deux imbéciles ? [...]
[...] Jusqu'à la fin, Bouvard et Pécuchet se ridiculisent. Leurs malheurs ne sont jamais tragiques, mais prêtent à rire. Le summum du comique de ces deux personnages est sans doute leur tentative de suicide avortée. Et pourtant, jamais ils n'ont été plus lucides sur eux-mêmes et sur la vie qu'ils mènent. Ces deux personnages font parfois penser à Don Quichotte et à son compagnon Sancho Pança : même amour de la lecture, même curiosité insatiable, même naïveté, même périples infructueux Du côté du comique de situation, certaines scènes comiques dans le roman tiennent de la farce ou du vaudeville. [...]
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