Ce livre précède certains autres travaux de Bourdieu (article, séminaire, enquêtes) effectués auparavant, notamment, il poursuit et développe les idées qu'il avait déjà exposées en partie dans un article paru en 1990 dans Actes de la Recherche en Sciences sociales. Mais il les présente ici de manière plus approfondie et organisée en trois chapitres.
Il met au jour, en utilisant les notions ou concepts qu'il a forgés dans son travail antérieur (habitus, champs, violence symbolique, marché des biens symboliques...), les modalités spécifiques d'un rapport de domination entre êtres humains.
Le livre s'appuie, en particulier, sur une étude anthropologique de la société berbère de Kabylie, qu'il connaît bien car il l'a longuement étudiée. Il l'a également choisie comme objet d'étude de préférence à la nôtre car contrairement à la société de la Grèce antique souvent prise comme modèle de comparaison, la société kabyle existe toujours (...)
[...] Mais il les présente ici de manière plus approfondie et organisée en trois chapitres. Il met au jour, en utilisant les notions ou concepts qu'il a forgés dans son travail antérieur (habitus, champs, violence symbolique, marché des biens symboliques les modalités spécifiques d'un rapport de domination entre êtres humains. Le livre s'appuie, en particulier, sur une étude anthropologique de la société berbère de Kabylie, qu'il connaît bien car il l'a longuement étudiée. Il l'a également choisie comme objet d'étude de préférence à la nôtre car contrairement à la société de la Grèce antique souvent prise comme modèle de comparaison, la société kabyle existe toujours. [...]
[...] Il ne faudra donc pas seulement une prise de conscience et des volontés pour faire la révolution symbolique car la violence symbolique a un pouvoir hypnotique a toutes ces manifestations (suggestions, reproches, menaces ) et réside dans des structures de domination dont elle est le produit. II/ Le corps La division des sexes Les hommes et les femmes sont différents biologiquement, anatomiquement et cette différence a justifié de nombreux phénomènes tels la division du travail (médecin/infirmière, patron/secrétaire du temps (le travail est masculin et le temps de production est féminin), des lieux et donc l'ordre social. La vision androcentrique des organes sexuels a quant à elle provoqué la division des corps, la division des statuts sociaux et la domination masculine. [...]
[...] C'est en effet dans la famille que s'impose l'expérience de la division du travail et la division légitime de celle-ci. L'homme est aussi celui qui détient le monopole de la violence symbolique à l'intérieur de la famille, la puissance paternelle, s'opposant à l'indulgence maternelle. Cette compréhension confiante des femmes s'applique cependant aussi à leurs maris : les femmes tendant à mesurer leur réussite à celle de leur mari, elles participent au pouvoir par leur intermédiaire. L'Eglise est quant à elle reproductrice d'une vision pessimiste des femmes à travers divers textes sacrés et l'Ecole contribue aussi à reproduire les différences entre les catégories sociales et entre les genres, par l'intermédiaire de structures hiérarchiques sexuellement connotées et de la transmission littéraire et philosophique des modes de pensées. [...]
[...] Son analyse correspond donc à notre vision de la domination masculine, ancrée dans nos esprits et devenue naturelle au quotidien. Cependant, selon Bourdieu, le privilège masculin serait également un piège imposant à chaque homme le devoir d'affirmer en toute circonstance sa virilité. Cette victimisation et déresponsabilisation des hommes sont ainsi inappropriées selon nous, les hommes sont satisfaits de leur position de dominant, ce n'est pas un piège, car si ce travail de virilisation était si dur et si pesant, les hommes pourraient y remédier en trouvant des solutions, étant donné qu'ils ont le pouvoir. [...]
[...] Selon nous, cette situation est finalement un juste retour de bâton En effet, les femmes ont été assignées au domaine domestique et familial, cette situation ne devrait donc pas être surprenante. Mais aujourd'hui, les hommes, qui possèdent toujours le pouvoir, se rendent compte que ce sont les femmes qui possèdent le pouvoir sur l'éducation des enfants et ainsi le pouvoir de changer les mentalités et donc les relations de domination et ceci leur fait peur. En effet, c'est dès la naissance que les garçons jouent avec des petits fusils en bois, des petites voitures et que les filles se retrouvent avec une poupée et un petit berceau pour jouer à la maman. [...]
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