Colin est un jeune garçon insipide et sans caractère bien défini (au moins au début du roman). On saura qu'il est "gentil" ce qui pourrait se traduire sans doute par "niais" car c'est bien sa situation affective devant Chloé. Tout ce qui le détermine (notamment le portrait de la première scène) évoque l'absence de la personnalité forte qu'on s'accorde à reconnaître chez les héros des romans classiques. Son prénom évoque celui qui "fait dodo" (quand il ne sourit pas, il dort !), en quelque (...)
[...] Vian montre à travers les yeux de Colin le monde des travailleurs. Cet homme à la patinoire est méprisé par Colin, puisque c'est un travailleur. "Un homme à chandail blanc lui ouvrit une cabine, encaissa le pourboire qui lui servirait pour manger, car il avait l'air d'un menteur". Ce que Vian veut dire, c'est que cet homme, "est un menteur" car il va se servir du pourboire pour manger. Il travaille sans salaire, et c'est ses pourboires qui lui servent à manger. [...]
[...] Ils n'ont pas pris la peine de s'habiller correctement. Ils font ce qu'ils ont a faire, et disparraissent sans adresser la parole aux autres. Cela montre que, selon le prix de la cérémonie, ils mettent plus ou moins de sérieux dans leur . mascarade. Tout cela prouve que Vian n'est pas un ami de l'Eglise, et même s'il tourne ça en humour dans son roman, le sens est bien plus profond et plus pertinant que ce qu'on pourrait croire a une première lecture. [...]
[...] Puis Colin embrasse Chloé, chose qu'il fait rarement au cours du livre. Et tout à coup, la pièce dans laquelle ils se trouvent change de forme, et devient sphérique: "Les coins de la chambre se modifiaient et s'arrondissaient sous l'effet de la musique". En plus: on note quelques petites références "Ils tournaient rue Sidney Bechet" ou : "allo ? La maison Gershwin par exemple, ou encore de nombreux morceaux de musique sont cités tout au long du roman. Thèmes de "L'Ecume des Jours" : La Religion Dans sa critique de la société, Boris Vian n'a pas épargné la religion : On retrouve ce thème à travers deux cérémonies, le mariage et l'enterrement. [...]
[...] Il vaincra ses répugnances les plus tenaces, perdra son insouciance, partagera le sort de Chloé, verra disparaître son monde, ses amis, sa vie. La transfiguration sera complète car le jeune homme souriant de l'incipit deviendra une ombre au rire désespéré. Colin est riche, snob, niais, souriant, dormeur, superficiel . Colin aime la patinoire, l'amour, le confort, le jaune et le violet, le jazz . Colin n'aime pas le travail, la maladie, le mensonge, les fusils, la mort . Colin deviendra pauvre, naturel, lucide, triste, insomniaque, profond . Chloé Chloé incarne la beauté et la féminité. Elle est l'objet de l'amour de Colin. [...]
[...] C'est un piano, qui, au fur et à mesure des notes que l'on joue, sert des cocktails dans des verres disposés à cet effet. Colin y joue alors ces morceaux favoris, comme Black and Tan Fantasy , et sort ainsi des cocktails, qu'il qualifie lui-même d'ahurissant". la fin de l'air, une partie du panneau de devant se rabattit d'un coup sec et une rangée de verres apparut. Deux d'entre eux étaient remplis d'une mixture appétissante." Colin apprend aussi lors d'un cours donné par Nicolas, à jouer le Biglemoi, danse qui se pratique sur des airs de boogie-woogie. [...]
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