Quand les aventuriers reprennent la route, tant qu'ils sont encore sur les terres de Beorn, le paysage est agréable : « le terrain était herbeux et uni ». Ils en oublient même « le sombre sentier de forêt qu'ils avaient encore devant eux ». Ils parlent et chantent.
Mais dès le premier soir, le paysage et leur caractère se transforment : « les cimes des montagnes prirent leur mine farouche » et ils « ne dormirent que d'un sommeil inquiet, traversé de rêves où résonnaient des hurlements de loups chasseurs et des cris de gobelins ».
Jusqu'à la forêt, le paysage est agréable : herne, fleurs, oiseaux, arbres – certes épars – des hardes de cerfs. Dès que la forêt de Mirkwood s'amorce, le contraste est saisissant : « les oiseaux chantaient moins », « il n'y avait plus de cerfs », les arbres ont une forme peu avenante : troncs rugueux, branches tordues, feuilles longues et sombres et « du lierre les enserrait et rampait sur terre ».
[...] Une discussion a lieu, pesant le pour et le contre. C'est donc sciemment que tous les héros décident de passer outre l'interdiction : de toute façon, ils risquent de mourir de faim, c'est autant affronter les dangers qui ne manqueront pas de tomber sur eux puisqu'ils brisent l'interdiction. Comme ils sont conscients du danger, ils prennent des précautions : ils ne souhaitent pas mettre en péril le groupe. Mais ils ne purent s'accorder sur le choix de ceux qui iraient Il leur faut donc affronter leur destin ensemble. [...]
[...] C'est toujours du point de vue de Bilbo que les yeux les plus menaçants sont identifiés : d'horribles yeux pâles et globuleux des yeux d'insectes Des yeux qui observent évidemment leur proie. Comme prévu, les aventuriers manquent de nourriture : les provisions s'épuisent. La forêt ne propose pas de ressources : les écureuils ont un goût horrible Leur chasse est non seulement infructueuse, mais elle amenuise le nombre d'armes dont ils disposent : ils perdirent beaucoup de flèches avant d'en abattre un Les héros sont donc fatigués, las, inquiets, démunis, ayant presque épuisé la nourriture et n'ayant pas pu se réapprovisionner en eau. [...]
[...] En outre, au lieu de disparaître après avoir éteint le feu, Bilbo sent qu'ils sont au centre d'une danse rituelle : leurs noms sont répétés en écho puis les cris de stupeur de ses compagnons s'estompent. Bilbo séparé du groupe. Bilbo est à nouveau séparé du groupe. Ce fut un des moments les plus affreux de sa vie. Cela rappelle le moment où il est séparé du groupe lorsqu'il est tiré en arrière dans la caverne des Gobelins. Mais Bilbo réagit différemment : il ne panique pas, au contraire il ménage ses efforts. Il s'assoit et réfléchit. [...]
[...] Au plus mauvais moment. Gandalf explique de nouveau qu'il ne s'agit pas de son aventure. En parallèle, il a des affaires urgentes à régler dans le Sud Toujours mystérieux et prophétique, il annonce peut-être nous reverrons-nous avant que tout ne soit terminé, et peut-être que non, bien sûr. Cela dépendra de votre chance, de votre courage et de votre raison. Ainsi s'adresse Gandalf à Thorïn, roi des Nains. Gandalf a déjà disparu lors de l'aventure ; il est toujours revenu lorsque la compagnie était au plus mal. [...]
[...] J'écris ceci de mémoire : son ancienneté semble indiquer que le nom est apparu en vieil allemand (XIe s. sous la forme mirkiwidu, même si l'on ne trouve le radical *merkw-, sombre nulle part ailleurs en allemand (seulement en v[ieil] a[nglais], v[ieux] s[axon] et en n[orrois]) et si le radical widu-> witu était limité en allemand au sens de bois assez peu répandu, et qui n'a pas survécu en all[emand] m[oderne]. En v[ieil] a[nglais], on ne trouve mirce qu'en poésie, et dans le sens de sombre ou plutôt de lugubre seulement dans Beowulf, [vers] 1405, ofer myrcan mor : ailleurs, seulement dans le sens de murky > malfaisant, infernal. [...]
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