Bienvenue, Kim Yi-seol, 2017, littérature coréenne, Yunyeong, prostitution, survie, société coréenne, pauvreté, Parasite, Bong Joon-Ho, sacrifice, précarité, patriarcat
L'auteur de ce livre est Kim Yi-seol, une écrivaine sud-coréenne née en 1975 à Yesan. En 2006, elle a obtenu le prix Sinchunmunye, un concours littéraire annuel au printemps, décerné par le journal Seoul Sinmun, avec sa nouvelle intitulée "Treize Ans". C'est ainsi que sa carrière débute. Elle écrira ensuite d'autres romans. Elle publiera également un recueil de nouvelles en 2010. En 2012, elle remportera le prix littéraire Hwang Sun-won pour la nouvelle littérature, ainsi que le prix Munhakdongne du Jeune Écrivain. Dans toutes ses oeuvres, Kim Yi-seol a pour objectif de dépeindre le côté sombre de la réalité en Corée du Sud, tel qu'il est.
[...] « Bienvenue », c'est ce qui est écrit sur le panneau de la ville lorsque Yunyeong rentre chez elle. De l'autre côté, les mots « Au revoir », qu'elle voit à chaque fois qu'elle se rend au Jardin des Jujubiers. II. Commentaire du texte Le roman « Bienvenue » m'a fait fortement penser à celui de « Kim Ji-Young, née en 1982 » écrit par Cho Nam-Joo. Bien que les histoires soient complètement différentes, elles n'en restent pas moins la représentation de la femme sud-coréenne incarnant la condition féminine en Corée du Sud. [...]
[...] Cependant, elle aimerait compter aussi financièrement sur l'aide de son mari, qui étudie encore pour passer un concours de fonctionnaire. Mais la partie est loin d'être gagnée, puisqu'il semble n'être qu'un incapable, ratant concours sur concours. Alors que Yunyeong est embauchée dans un restaurant, le Jardin des Jujubiers, elle découvre l'envers du décor de cet endroit dans les pavillons externes : certains hommes, plus qu'elle ne s'imaginait, payent cher pour s'offrir du bon temps avec des femmes . Jusqu'à maintenant, Yunyeong ne travaillait qu'en tant que serveuse. [...]
[...] Cette boucle ne semblait pas avoir de fin, Yunyeong manquant finalement toujours d'argent malgré qu'elle vende son corps. En effet, entre sa mère, son frère, sa sœur, son mari et sa fille, tout le monde compte sur elle pour l'argent. Alors que Yunyeong tombe enceinte d'un père inconnu et avorte, elle décide de changer de vie. Elle reprend Ayeong chez elle, démissionne du Jardin des Jujubiers et force son mari à trouver un travail. La vie semble cependant s'acharner sur elle lorsque Jeong-man a un accident, que son frère arnaque sa famille et qu'ils apprennent qu'Ayeong a un problème physique et qu'elle devra suivre un traitement pour marcher. [...]
[...] Lorsque le mari de Yunyeong va à l'hôpital, c'est uniquement parce qu'ils n'ont pas le choix, et de même pour leur fille. Sinon, ils préfèreraient tout faire pour économiser et ne pas payer les frais médicaux. Comme il est dit dans le livre : « Quand on est pauvre, il vaut mieux ne pas tomber malade ». C'est une vérité qui fait mal, et pourtant c'est bien ce qui se passe en Corée. Les soins n'étant pour la plupart pas remboursés et très chers, tout revient à la charge du patient. [...]
[...] Ce n'est que depuis 2019 que l'IVG n'est plus anticonstitutionnelle[3]. Un autre sujet qui porte à débat en Corée, et qui tient à cœur à beaucoup de femmes. J'ai beaucoup aimé ce livre puisqu'il m'a touché en tant que femme, mais surtout m'a fait découvrir un autre côté sombre de la réalité de la société sud-coréenne. Même si j'ai trouvé que certains passages étaient difficiles à lire, quand Yunyeong se sent perdre son respect en tant qu'être humain lors de rapports sexuels par exemple, j'ai pu apprendre de son courage. [...]
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