"Les Chinois nous offrent du concret et l'Occident des valeurs intangibles. Mais ça sert à quoi la transparence, la gouvernance si les gens n'ont pas d'électricité, de travail ? La démocratie ça ne se mange pas." S. Mombouli conseiller de la présidence Brazzaville.
Même si le malheur accable toujours le continent noir, une nouvelle Afrique émerge peuplée d'enfants qui vous saluent en chinois, équipée de nouvelles autoroutes comme au Soudan (...)
[...] Les élites noires s'amusent, les Chinois travaillent. 12O millions de chinois ruraux sont partis vers la côte en quinze ans. Certains d'entre eux, notamment des anciens ouvriers d'État se dirigent vers l'étranger, et depuis peu vers l'Afrique. Ils sont recrutés dans des agences ayant pignon sur rue. Certains sont prêts à passer quinze ans seul en Afrique pour donner une vie meilleure à leur famille. Ils sont prêt à vivre de moments difficiles (plus de 10h, dortoirs ) sans jamais se plaindre. [...]
[...] Les barbares n'ont rien à apporter à la civilisation chinoise. Alors que les portes ne s'étaient jamais autant ouvertes, ce pendant trente ans, elles vont se fermer pour cinq siècles. Mais pour les autorités chinoises, c'est la colonisation européenne qui a rompu tout lien avec l'Afrique. Dans les années 60, ce sont les célèbres tournées africaines de Zhou Enlai et les quelques grands projets qui ont relancés les relations. Cela est parachevé par la construction du train Tan-Zam en 1976. [...]
[...] Les Chinois nous offrent du concret et l'Occident des valeurs intangibles. Mais ça sert à quoi la transparence, la gouvernance si les gens n'ont pas d'électricité, de travail? La démocratie ça ne se mange pas. S. Mombouli conseiller de la présidence Brazzaville. Même si le malheur accable toujours le continent noir, une nouvelle Afrique émerge peuplée d'enfants qui vous saluent en chinois, équipée de nouvelles autoroutes comme au Soudan En quelques années, la Chine en Afrique est passée de sujet pointu pour spécialistes en géopolitique à un thème central dans les relations internationales et dans la vie quotidienne du continent. [...]
[...] Un échec chinois en Afrique est donc possible. D'autant plus que l'Afrique est maintenant ouverte. Ainsi de nouveaux intéressés arrivent comme l'Inde, la Corée (tous deux ont déjà fait des conférences avec les pays africains). Si ces hypothèses ne sont que de la politique fiction, ce qui relève des faits est que la Chine se banalise. Elle se rapprochent des autres acteurs. Dans tous les cas, la Chine aura redonné espoir à l'Afrique, elle ramène un continent à la dérive, oublié de tous, dans la tectonique de la mondialisation. [...]
[...] Son action est déjà cause d'une réduction des conflits. Cela dit, leur succès porte en lui les germes de son échec. C'est en effet là où la Chine s'investit le plus qu'elle recueille le plus de résistance. Cette dernière tourne les chinois en d'étranges personnages selon des mythes urbains mais devient plus dangereuse lorsque les autorités africaines rappellent que l'équation matières premières contre produits manufacturés étaient celle pratiquée par les colons. Cependant, cette occupation commerciale n'est pas du néocolonialisme. Le problème n'est pas chinois mais africain. [...]
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