La Bête humaine, Émile Zola 1890, roman naturaliste, dimension tragique, Rougon-Macquart, Grandmorin, Roubaud, fonction symbolique du train, méthode expérimentale, Jacques Lantier, fiche de lecture
"La Bête humaine" (1890) est le dix-septième volume des Rougon-Macquart (sur vingt). Il fut publié après "Le Rêve" (1888) et avant "L'argent" (1891). "La Bête humaine" est nommée par Zola comme le roman des chemins de fer et de la justice. Il s'agit de "L'histoire de plusieurs crimes, dont l'un central. (…) On y entend un continuel grondement de trains : c'est le progrès qui passe, allant aux XXe siècle, et cela au milieu d'un abominable drame, mystérieux, ignoré de tous. La bête humaine sous la civilisation."
[...] Il doit être le photographe des phénomènes. Son observation doit représenter exactement la nature. » : le romancier doit se faire photographe de la nature et il écrit sous sa dictée. Ainsi, l'observation fait intervenir l'objectivité du romancier. - « L'expérimentateur est le juge d'instruction de la nature. Nous autres romanciers, nous sommes les juges d'instruction des hommes et de leurs passions. ». L'expérience est l'invention d'une situation : « J'invente une situation qui constitue l'hypothèse, et je la développe, ce qui correspond à une expérience. [...]
[...] Fou de jalousie, il le tue. Jacques est témoin du meurtre. Séverine le séduit pour obtenir son silence. Ils tombent amoureux, mais Jacques finit par la tuer. Roubaud et Cabuche sont désignés coupables. Jacques et Pecqueux se battent et meurent en tombant du train. Zola et le roman naturaliste Zola décide de passer par la science pour faire de la littérature. Il trouve le mot « naturaliste » dans l'histoire des idées (art pictural réaliste dans les années 1830-1840). A travers Le Roman Expérimental, Zola se présente comme le chef de file des écrivains naturalistes. [...]
[...] On constate une fonction à la fois narrative et symbolique du train. Ce dernier est personnifié tout au long du roman, comme on peut le voir par exemple page 151 : « C'était une de ces machines d'express, d'une élégance fine et géante, avec ses grandes roues légères réunies par des bras d'acier, son poitrail large, ses reins allongés et puissants. » Cette description du train nous fait bien penser à un corps humain plutôt qu'à une machine. Le train apparaît également comme une figure féminine dans certains passages : il est surnommé par Jacques « La Lison », comme s'il s'agissait de sa maîtresse. [...]
[...] La bête humaine sous la civilisation. » Les personnages : Les trois personnages principaux sont Roubaud, Séverine et Jaques Lantier. - Roubaud est le mari de Séverine. C'est un homme roux et barbu qui est sous-chef de gare et qui sera le meurtrier de Grandmorin. - Séverine est la femme de Roubaud, mais aussi l'amante de Jacques Lantier. Elle est brune et a des « yeux de pervenche » (fleur bleu-mauve). - Jacques Lantier est un jeune mécanicien, beau garçon, mais victime d'une tare héréditaire : il a des pulsions meurtrières. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture