La première mondialisation de 1870 à 1914 a vu les mêmes débats qu'aujourd'hui. Cet essai concentré est sur la France car elle est à l'époque le pays le plus largement engagé dans l'économie mondiale et car les flux migratoires ne jouent pas un rôle moteur de développement de l'intégration internationale.
A l'époque l'économie tend à créer un unique marché, il y a une baisse du coût des transports, un mouvement de population vers les pays à bas salaire (55M Européens s'installent dans le Nouveau monde), et les IDE français représentaient 3,5% du RNB (plus important qu'aujourd'hui).
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Comment expliquer les divergences ? La convergence à l'époque entre les pays est due aux flux migratoires alors qu'aujourd'hui cela vient des délocalisations. Aujourd'hui, la place des marchés financiers et des mouvements de capitaux est plus importante.
Il existe une hypothèse contemporaine selon laquelle la mondialisation étouffe les singularités nationales, et empêche les réformes sociales. Mais l'expérience de la première mondialisation réfute cette idée.
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La mondialisation entraîne une "course vers le bas" des salaires, elle empêche l'état de faire la redistribution et de réguler les marchés. Kenichi Omae, The borderless world, montre que les états ne contrôlent plus leur économie nationale donc les frontières ne comptent plus selon lui. La mondialisation implique des inquiétudes sur l'avenir de la démocratie.
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Pourtant, la démocratie se révèle historiquement favorable au capitalisme ; malgré les inégalités du capitalisme la démocratie ne l'a jamais renversé (même si à l'origine on voyait la démocratie comme un danger pour le capitalisme, l'intérêt de la nation prime toujours sur celui du propriétaire).
Le capitalisme a jusqu'à présent, été contenu dans les frontières de la nation et l'intervention de l'état régulait le capitalisme (grâce à l'état de providence) ; or c'est ce compromis historique état-marché que la mondialisation menace.
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On parle de mondialisation car les marchés extérieurs ont une telle importance qu'ils déterminent les prix. Comment mesurer la convergence des prix ? Pour Feldstein & Horioka : il faut étudier le rapport entre l'épargne nationale et l'investissement de ce pays, si les deux sont différents cela signifie qu'au nom de l'allocation optimale des ressources (...)
[...] Il y a des pressions sur les firmes (boycott de Nike ou Gap) pour améliorer les conditions de travail des usines sous-traitantes & instaurer des clauses sociales. Il faudrait que les pays riches renoncent aux tarifs, aux quotas et aux subventions (ex : PAC) qui empêchent les pays les plus pauvres de se joindre au commerce international. L'internationalisme et la réforme en démocratie Il demeure une croyance que pour préserver la démocratie il faut du protectionnisme. Ou du moins, une gouvernance mondiale. La 1ère mondialisation n'a pas eu d'impact sur la politique économique et industrielle de l'état tout simplement car elle était pratiquement inexistante. [...]
[...] Le capitalisme a jusqu'à présent, été contenu dans les frontières de la nation et l'intervention de l'état régulait le capitalisme (grâce à l'état de providence) ; or c'est ce compromis historique état-marché que la mondialisation menace. La première mondialisation On parle de mondialisation car les marchés extérieurs ont une telle importance qu'ils déterminent les prix. Comment mesurer la convergence des prix ? Pour Feldstein & Horioka : il faut étudier le rapport entre l'épargne nationale et l'investissement de ce pays, si les deux sont différents cela signifie qu'au nom de l'allocation optimale des ressources, l'épargne est investie là où la rentabilité est la meilleure. [...]
[...] Les périodes de paix internationale sont des périodes de puissance hégémonique d'un pays (l'Angleterre au 19ème, les États-Unis au 20ème) mais aujourd'hui, les USA préfèrent leur politique à une politique internationale (ex : Protocole de Kyoto, Cour pénale internationale), la mondialisation est donc plus vulnérable. Conclusion L'alliance de la gauche et des libéraux 19ème exista à des fins démocratiques. Aujourd'hui, il existe des doutes sur l'avenir de la nation dans la mondialisation. La mondialisation n'est pas la seule source de changement des économies actuelles, il y a aussi l'impact des NTIC, le passage à une société de services. [...]
[...] Comment comprendre les exportations de capitaux ? La position libérale Car il y avait un meilleur retour sur investissement qu'en France (croissance molle, trop d'épargne) La France produit plus de capitaux qu'elle n'en a besoin. Mais les écarts de rentabilité sont en réalité faibles. Les structures du capitalisme français. Selon Lysis, ce comportement vient des orientations des banques de dépôts (Crédit Lyonnais qui réalise 30% de ses profits en Russie entre 1897 et 1903) alors que les banques allemandes se concentrent sur le développement de leur industrie nationale. [...]
[...] A l'époque l'économie tend à créer un unique marché, il y a une baisse du coût des transports, un mouvement de population vers les pays à bas salaire (55M Européens s'installent dans le Nouveau monde), et les IDE français représentaient du RNB (plus important qu'aujourd'hui). Chapitre 1 : Les leçons de la première mondialisation Comment expliquer les divergences ? La convergence à l'époque entre les pays est due aux flux migratoires alors qu'aujourd'hui cela vient des délocalisations. Aujourd'hui, la place des marchés financiers et des mouvements de capitaux est plus importante. Il existe une hypothèse contemporaine selon laquelle la mondialisation étouffe les singularités nationales, et empêche les réformes sociales. Mais l'expérience de la première mondialisation réfute cette idée. [...]
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