Benoît Duteurtre est né près du Havre, au début des années soixante - le jour des 80 ans de son arrière-grand-père René Coty. Son enfance provinciale se déroule dans un milieu "chrétien de gauche" d'après mai 68. Il commence à écrire vers l'âge de 15 ans, montre ses manuscrits à l'écrivain havrais Armand Salacrou. Découvrant avec passion la peinture, la littérature et la musique moderne, il entre en fac de musicologie. A Aix en Provence, il suit des stages auprès de Stockhausen, Xenakis ou Ligeti (...)
[...] Le jeune homme me répondit clairement que je n'avais jamais appelé et que si je voulais me plaindre, il fallait que j'écrive au service clientèle. C'est pourquoi j'ai particulièrement aimé ce livre qui constitue pour moi un véritable témoignage de victime légal de l'escroquerie opérée par les grandes compagnies téléphoniques. Seule la fin m'a un peu déçu, la rencontre avec Dominique Delmare et cet épilogue fort douteux et fort moralisateur où les méchants ne sont pas forcément ceux que l'on croit. [...]
[...] Benoît Dueurtre aime les avant-gardes ludiques et persifleuses de la première moitié du XXe siècle. Il se reconnait moins dans les brumes conceptuelles et narcissiques de l'art contemporain. En dehors de Paris, il séjourne fréquemment sur la côte Normande près de Fécamp et aussi à New York.' Parmi ses proches écrivains et artistes figurent Milan Kundera, Morgan Sportes, Bruce Benderson ou Sempé. Il entretient également des relations amicales avec Michel Houellebecq, Mathieu Lindon, Frédéric Beigbeder, Philippe Muray, Yann Moix . [...]
[...] En 1987, il fait paraître un second roman Les vaches (Calmann Lévy) puis commence à publier des nouvelles dans la revue l'infini. Son propos se précise dans l`Amoureux malgré lui (Gallimard, l989). Ces portraits de femmes composent le premier volet d'une comédie de la France moderne qui se développera dans les livres suivants. Revenant sur son apprentissage dans les milieux artistiques et journalistiques, le roman Tout doit disparaître (Gallimard, 1992) vaut à Benoît Duteurtre une carte postale amicale de Guy Debord. [...]
[...] En 1982, il envoie quelques textes à Samuel Beckett qui l'incite à publie sa première nouvelle dans la revue Minuit, dirigée par Mathieu Lindon Installé a Paris, il gagne sa vie en pianotant, fréquente le milieu du jazz et les noctambules. Du Printemps de Bourges aux Amandiers de Nanterre, les cheveux rose-fluo, il participe à plusieurs spectacles de théâtre musical avec Norbert Letheule, Bernard Lubat, Henri Texier . Puis il galère quelques années comme manutentionnaire au BHV, enquêteur pour des instituts de sondages, accompagnateur de piano dans les cours de danse. Après la publication de son roman Sommeil perdu (Grasset, 1985), Benoît Duteurtre trouve quelques jobs dans la presse. [...]
[...] Pensant que tout était réglé, ce que l'on m'avait certifié, je ne m'inquiétais plus. Mais quelques semaines après le début du mois de Mars, on me vola mon portable. Je suis ainsi resté une semaine sans que l'on puisse me joindre. Finalement, je réussi à m'en faire prêter un et je fus submergé par les appels en absence et autres messages sur mon répondeur dont un de la directrice clientèle de ma compagnie téléphonique qui me sommait de payer le mois de février, il ne devait pas avoir pris en compte mon changement de banque. [...]
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