Guy de Maupassant naît en 1850 en Normandie et meurt en 1893 à Paris. A partir des années 1880, il commence à publier des nouvelles comme Boule de suif ou Le Horla, ainsi que des romans, notamment Pierre et Jean et Bel ami en 1885.
Bel ami retrace la vie d'un jeune homme séduisant, Georges Duroy, mais modeste financièrement, issu de la paysannerie, qui va réussir une ascension sociale phénoménale dans la société parisienne contemporaine de l'auteur. On y retrouve une forte présence féminine à travers ses conquêtes amoureuses. En effet, il ne compte pas moins de cinq femmes à son « tableau de chasse » durant la seule période de sa vie narrée dans le roman. Il faut dire que si Duroy séduit vite, c'est qu'il est lui-même rapidement sous le charme.
On peut alors s'interroger sur l'image qu'incarnent les femmes ainsi que la représentation de leur condition dans ce roman (...)
[...] elle lui conseille même : Faites donc votre cour à Mme Walter. pour qu'il soit bien vu de son futur patron. Mais elle se refuse à lui lorsqu'il lui déclare son amour : Je ne serai jamais, jamais votre maîtresse, entendez-vous. (Chapitre 1ère partie). C'est une femme plus ou moins émancipée, qui ne peut pas travailler sans fumer a un talent d'écriture qu'elle utilise afin d'aider ses différents maris (Forestier puis Duroy) ; elle est intéressée par la politique, intrigante et infidèle (Vaudrec, Laroche-Mathieu), elle aurait très bien réussi si elle n'avait pas été une femme. [...]
[...] C'est pourquoi, elle cède facilement à Duroy lorsqu'il la raccompagne chez elle après le dîner au restaurant avec les Forestier. Commence alors une longue relation en pointillé, les nombreuses ruptures ayant pour causes Rachel en premier, la prostituée des Folies Bergères, puis l'annonce du mariage de Duroy avec Madeleine Forestier, puis à cause des cheveux de Mme Walter enroulés autour de sa veste et enfin l'annonce de son mariage avec Suzanne Walter. On comprend lors de ce dernier événement qu'ils se remettront ensemble et que ce schéma de rupture/réconciliation risque de continuer sans fin : Soudain il aperçut Mme de Marelle ; et le souvenir de tous leurs baisers qu'il lui avait donnés, [ lui fit passer dans le sang le désir brusque de la reprendre. [...]
[...] Il n'est qu'à soixante douze francs. Enfin, son mariage avec Suzanne Walter lui donne accès à la fortune familiale Et indispensable à sa réussite sociale Mais les femmes sont avant tout le moteur de l'ascension sociale de Georges Duroy dans ce roman. Forestier l'a dit lui même : C'est encore par elles qu'on arrive le plus vite. du chapitre 1ère partie). Rachel, la prostituée des Folies Bergères ne l'aide en rien de ce point de vue. En revanche Clotilde de Marelle est celle qui le fait entrée dans le monde la haute société parisienne. [...]
[...] Mais aucun de ces amours ne sont sincères, ils se cachent derrière des alliances d'intérêts pour Duroy. II. Mais avant tout des femmes salutaires à Duroy Les femmes sont l'élément essentiel à l'ascension de Georges Duroy. En effet, chacune d'elle l'aide à s'élever dans la société et à s'enrichir. Il est à noter qu'elles évoluent en même temps que Duroy, leur rang social devenant de plus en plus élevé parallèlement à sa progression Car nécessaire à sa prospérité Chacune de ces femmes ont contribué à faire sa fortune. [...]
[...] Il la trouve tout de suite attirante, qui allumait le désir Celle-ci est entreprenante : elle commanda d'une voix claire : Garçon grenadines ! Forestier, surpris, prononça : Tu ne te gênes pas, toi ! De plus, elle est charmée par Duroy : C'est ton ami que me séduit. C'est vraiment un joli garçon. Enfin, elle peut être qualifiée d'insoumise à la façon dont elle se fâche lors de la sortie de Duroy avec sa maîtresse Madame de Marelle, aux Folies Bergères, et où celui-ci l'ignore. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture