Issu de la petite noblesse de province, Guy de Maupassant est né en 1850 au château de Miromesnil près de Dieppe en Normandie. Après la séparation de ses parents en 1860, il vit avec sa mère près des paysans.
Chassé du préceptorat d'Yvetot pour son rationalisme, il entre au lycée de Rouen où, grâce à Louis Bouilhet, il rencontre Flaubert. Il en ressort bachelier en 1869.
Il arrive alors à Paris pour faire des études de droit vite interrompues par la guerre franco-prussienne. Mobilisé, il se souviendra de son expérience et surtout de sa haine envers les militaires rudes et les politiques qui déclenchent des conflits. Rentré à Paris, il connaît la vie de bureau à l'instruction publique où ses rares moments d'évasion sur la Seine lui inspireront Une partie de campagne (1878).Toujours sous l'influence de Flaubert, il écrit des poèmes comme Au bord de l'eau, en 1880, il commence à fréquenter l'école naturaliste et Zola. La publication des Soirées de Medan révèle Boule de Suif, Maupassant a acquis suffisamment de notoriété pour vivre de sa plume.Entre 1880 et 1891, Maupassant va écrire près de 300 nouvelles réunies en 18 volumes et 6 romans dont Une vie en 1883. Maupassant réussit conjointement dans le milieu journalistique dont il fait la satire dans Bel-Ami (1885). Après Mont-Oriol (1887) et Pierre et Jean (1889), Maupassant dépeint la vie mondaine en s'inspirant de ses propres aventures. Les portes de la haute société lui sont ouvertes, il fréquente les salons, a de nombreuses maîtresses et voyage beaucoup sur son yacht le Bel-Ami, rapportant ses souvenirs comme Sur l'eau (1888).
[...] Cependant depuis 1884, Maupassant souffre de névralgies, victime d'hallucinations et de crises d'angoisse, son mal se répand. Il a alors l'impression de sentir près de lui une force mystérieuse et hostile, Le Horla. Syphilitique, il est condamné à mourir de dégénérescence. Après une première tentative de suicide ratée le 1er Janvier 1892, il est interné à la maison de santé du docteur Blanche, comme son frère Hervé en 1889. Cette fin d'existence végétative s'achève le 6 juillet 1893, il n'aura jamais retrouvé la lucidité. [...]
[...] Le groupe naturaliste est constitué par les disciples de Zola qui se réunissent dans sa maison de campagne à Médan. Mais parmi ses disciples, les plus fameux s'éloignent de cette doctrine étroite et de ses prétentions scientifiques. REALISME : La tendance à l'observation réaliste revient sans cesse dans la littérature française mais le Réalisme défini par une doctrine et une esthétique s'impose après 1850 et triomphe à la publication de Madame Bovary de Flaubert(1857). Ce romancier s'engage, malgré une tentation romantique, dans la voie de la méthode scientifique, c'est-à-dire qu'il s'applique à multiplier les observations objectives afin de peindre les choses dans leur réalité. [...]
[...] Madeleine tout d'abord semble être un trésor pour un homme qui veut parvenir intelligente (elle écrit les articles de sn mari), jouissant de relations influentes, on sent dès le départ que c'est elle qui mène son ménage et qui décide de tout. Elle s'intéresse à la politique ce qui est rare à l'époque. On peut dire d'elle que c'est un homme dans un corps de femme. Clotilde de Marelle représente la bourgeoise typique du XIXème : riche mais ne se préoccupant pas de l'argent, elle est belle et aime s'amuser. Elle ne s'occupe ni de politique, ni des affaires masculines. [...]
[...] Statut de l'ouvrage Un roman. Thèse de l'ouvrage Maupassant se livre à une critique acerbe de son temps, il tend à nous offrir une vision conforme aux mœurs de son époque et aux vices qui la caractérisent. Idées principales, idées secondaires Résumé : Le 28 juin 1880, Georges Duroy, sous officier, fils d'aubergistes normands, reconverti tant bien que mal dans la vie civile dans les chemins de fers, rencontre Forestier, un ancien camarade de régiment sui, après l'avoir invité à dîner, le conseille et l'introduit dans le milieu journalistique. [...]
[...] J'avais ce droit absolu comme j'aurais eu celui de prendre le plus honorable des journaux pour y montrer la vie laborieuse et calme d'un brave homme ( . ) (Article paru au Gil Blas du 7 juillet 1885 Finalement, le romancier avait bien tort de s'inquiéter: les comptes rendus continuèrent d'être bons. Les grands critiques insistent sur le mérite d'un ouvrage qui connaîtra plus de quatre-vingts éditions. Après une éclipse à la disparition du romancier, le roman est même revenu à la mode dans la première partie du siècle. Et ne l'est-il pas encore? [...]
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