Le cadre de la pièce est un intérieur vide ou presque, les fenêtres, petites et placées trop haut, n'apportent qu'"une lumière grisâtre". Derrière ces fenêtres, c'est un ciel gris et la mer immobile.
Les réserves alimentaires de Hamm, Clov, et les parents s'épuisent, la fin est proche. Seul, Hamm a la combinaison du buffet où est stockée la nourriture. Il menace Clov, son serviteur, de l'affamer s'il ne lui obéit pas.
Nagg et Nell, les parents de Hamm, qui ont perdu leurs jambes dans un accident de tandem, vivent dans des poubelles. Ils évoquent leurs souvenirs, leurs misères, bavardent ; mais, Hamm est vite fatigué de les entendre et ordonne à Clov de refermer le couvercle des poubelles (...)
[...] Seul, Hamm a la combinaison du buffet où est stockée la nourriture. Il menace Clov, son serviteur, de l'affamer s'il ne lui obéit pas. Nagg et Nell, les parents de Hamm, qui ont perdu leurs jambes dans un accident de tandem, vivent dans des poubelles. Ils évoquent leurs souvenirs, leurs misères, bavardent ; mais, Hamm est vite fatigué de les entendre et ordonne à Clov de refermer le couvercle des poubelles. Hamm exige que son serviteur lui fasse faire le tour de la pièce dans son fauteuil roulant, puis le ramène au centre. [...]
[...] Hamm se demande comment il pourrait savoir si Clov l'a quitté ou pas. Il décrète que si le réveil sonne, c'est que Clov est parti, sinon, c'est qu'il est mort. Hamm fait une sorte de chantage à Nagg, lui promettant une dragée s'il écoute son histoire. Puis, Hamm commence une prière, mais s'interrompt et se met à jurer : "Le salaud, il n'existe pas". L'histoire qu'il avait commencé à raconter reste en suspens. Nell est morte, seul Nagg s'en attriste. Hamm recommence à harceler Clov qui s'oppose par le silence. [...]
[...] *Hamm est une sorte de tyran qui humilie sans cesse les autres, malmenant Clov par ses demandes incessantes, comptant avec cruauté les rares biscuits qu'il donne à ses parents, dans leurs poubelles. L'espoir est absent : La prière faite à Dieu se termine par des grossièretés et des jurons et ne témoigne d'aucune spiritualité. Les mêmes situations se répètent sans fin, créant une tension dramatique. A la fin, Clov pourrait enfin se libérer ; il n'est pas du tout sûr qu'il le fasse : il reste à observer Hamm. [...]
[...] Il y a aussi de la bouffonnerie (Clov gratte une puce dans son pantalon ; il oublie en cours de route l'objet qu'il est allé chercher). L'ABSURDE, LE TRAGIQUE Le théâtre de Beckett est souvent classé, avec les pièces de Ionesco ou d'Adamov, dans la littérature de l'absurde. Beckett, lui-même, ne se reconnaissait pas dans cette classification. Il s'agirait plutôt de montrer le tragique de la condition humaine que seul le rire permet de supporter, le théâtre étant le moyen de nier la négativité en la vivant directement. [...]
[...] Il appelle, personne ne répond ; c'est la fin. PISTES D'ANALYSE UNE PIECE DE THEATRE AUX RÈGLES DÉNATURÉES Les trois unités du théâtre classique sont en place : unité de lieu, unité de temps , unité d'action. Mais, *l'intérieur gris ne représente pas le lieu d'une action, mais un lieu abstrait et clos dont les ouvertures sont trop hautes pour être vraiment utiles. Le paysage à l'extérieur n'ouvre aucune perspective. *l'unité de temps ne correspond pas au temps nécessaire à l'évolution et la résolution d'une action. [...]
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