Les Mémoires d'une jeune fille rangée sont un récit autobiographique de Simone de Beauvoir (1908-1986). L'ouvrage paraît en 1958 chez Gallimard.
Il s'agit en fait du premier volet d'une série d'ouvrages racontant l'existence de l'écrivain, puisqu'il s'arrête en 1929. Par la suite en effet, de Beauvoir écrira La Force de l'âge (1960), La Force des choses (1963) et Tout compte fait (1972) (...)
[...] D'ailleurs, Simone de Beauvoir peut parfois se montrer très dure envers elle-même. Par exemple, lorsqu'elle écrit (par bribes) son propre portrait, elle n'hésite pas à souligner ses défauts, ses travers de comportement, à l'image de son arrogante solitude qui la coupait des autres. Finalement, c'est presque une étrangère, une autre Simone de Beauvoir qui apparaît dans (ou hors du roman. A cette froideur d'observation s'ajoute une certaine insensibilité pour ce qu'elle a été, ce qu'elle a ressenti, comme si tout avait été pollué par les visions bourgeoises inculquées par son éducation et sa famille. [...]
[...] Cette période d'enseignement est une nouvelle ère pour Simone de Beauvoir, qui entretient parfois des relations avec ses élèves, homosexuelles par moments. Cela ne trouble pas sa relation à Sartre, puisqu'ils se sont entendus sur leur mode de vie. La petite famille se crée petit à petit, groupe d'amis indéfectibles autour du couple Sartre-Beauvoir. Après leur retour à Paris, Simone de Beauvoir publie ses premières œuvres, qui sont bien accueillies, voire même connaissent un grand succès (elle obtient même le prix Goncourt). [...]
[...] Simone de Beauvoir décède en 1986 ; ses funérailles sont aussi grandioses que celles de Sartre, auprès duquel elle est inhumée. III- AXES DE LECTURE L'émancipation de l'écrivain Cette première partie de l'autobiographie de Simone de Beauvoir révèle son évolution constante vers l'émancipation. Celle-ci se décline dans plusieurs domaines : Du point de vue de la place des femmes, cheval de bataille de la romancière, la rébellion de l'écrivain s'affirme très tôt, car dès ses premières règles elle prend conscience de la distanciation de la femme. [...]
[...] Simone de Beauvoir est très affectée et ajoute avec une certaine culpabilité : Ensemble nous avions lutté contre le destin fangeux qui nous guettait et j'ai pensé longtemps que j'avais payé ma liberté de sa mort II- BIOGRAPHIE D'UNE AUTOBIOGRAPHE Simone de Beauvoir écrit son autobiographie, ce qui implique que pour mieux comprendre et analyser son œuvre, dont elle est ici le protagoniste, il est nécessaire de revenir sur les grandes étapes de son existence. Simone de Beauvoir est née à Paris en 1908. C'est là qu'elle passe son enfance, dans un univers cossu et bourgeois du Boulevard Raspail. Elle fréquente d'ailleurs dès l'âge de 5 ans une école réservée à ce milieu, le Cours Désir. Simone, enfant, est très proche de sa famille, qu'il s'agisse de sa sœur Hélène (Poupette) ou de ses parents, Georges et Françoise. A cette époque, elle rencontre Elisabeth Lacoin qui devient une amie intime. [...]
[...] De nombreuses évocations en sont faites dans les Mémoires. L'atmosphère qui y règne renforce Simone de Beauvoir dans ses rêves de grandeur et d'avenir. Ses études constituent un parcours brillant à l'Institut catholique de Paris, à l'Institut Sainte-Marie de Neuilly, à la Sorbonne elle rencontre alors Jean-Paul-Sartre, qu'elle considère rapidement comme un génie. Leur relation se noue dès cette époque et ne sera jamais brisée. Ils passent ensemble l'agrégation de philosophie ; Simone obtient le deuxième prix. Mais Zaza meurt la même année, ce qui meurtrit Simone. [...]
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