Roman qui s'ouvre en 1836, dans une ville du fond de la Bretagne, Guérande. Cette ville n'est pas encore touchée par le progrès, et donc encore soumise à une vénération des titres et un refus de la littérature moderne, surtout lorsqu'elle est représentée par une femme, Félicité des Touches dans le roman, alias Camille Maupin. La noblesse est représentée par les du Guénic, fervents défenseurs de la royauté durant le soulèvement de la Vendée en 1832.
Après une longue et intéressante description de la ville et de la demeure des personnages, Balzac nous fait entrer dans la passion amoureuse d'un jeune homme, Calyste du Guénic qui a tout de l'innocence due à son âge. Ce jeune homme a été élevé dans une croyance en Dieu et a reçu une instruction superficielle. Son cœur pur s'est épris d'une femme de quarante ans, Melle des Touches, qui a quitté la vie mondaine de Paris à cause d'une déception amoureuse. Cette femme, quoi que tout le monde en pense, est suffisamment vertueuse pour refuser l'amour du jeune homme, duquel elle a parfait l'éducation en lui apprenant les manières mondaines et en élevant son esprit intellectuel. Elle aime Calyste, d'un amour de cœur sans égal, comme elle n'avait jamais aimé. Son séjour aux Touches est dû à la rupture d'avec le musicien Conti, que lui a ravi la belle marquise de Rochefide, qui a quitté mari et enfant pour le suivre en Italie. Prévoyant son retour, Félicité des Touches nourrit le dessein de réunir Calyste et la marquise afin qu'ils s'aiment, et surtout pour assouvir une basse vengeance, qui serait la rupture de Conti. Cependant, Calyste ne se soumet pas aux ordres de Félicité, qui voulait le manipuler, et surtout le conseiller dans la manière de faire, afin d'être certaine de l'amour de Mme de Rochefide ; il devient amoureux de la marquise, qui se trouve flattée dans son orgueil, mais ne l'aime pas vraiment. Comprenant donc qu'elle ne pourra jamais être entièrement à lui, il va jusqu'à essayer de la tuer en la poussant d'un rocher lors d'une balade.
[...] Elle aime Calyste, d'un amour de cœur sans égal, comme elle n'avait jamais aimé. Son séjour aux Touches est dû à la rupture d'avec le musicien Conti, que lui a ravi la belle marquise de Rochefide, qui a quitté mari et enfant pour le suivre en Italie. Prévoyant son retour, Félicité des Touches nourrit le dessein de réunir Calyste et la marquise afin qu'ils s'aiment, et surtout pour assouvir une basse vengeance, qui serait la rupture de Conti. Cependant, Calyste ne se soumet pas aux ordres de Félicité, qui voulait le manipuler, et surtout le conseiller dans la manière de faire, afin d'être certaine de l'amour de Mme de Rochefide ; il devient amoureux de la marquise, qui se trouve flattée dans son orgueil, mais ne l'aime pas vraiment. [...]
[...] Par l'intermédiaire de ses personnages et l'ancrage qu'on peut leur trouver dans le réel, ne peut-on pas dire que Balzac est le maître du réalisme, le maître de l'observation et de la peinture du réel ? Balzac, de par sa volonté d'être proche du réel, nous donne un bon aperçu de ce qu'était l'Histoire à son époque, tellement elle a une présence au sein de l'œuvre, qu'elle soit implicite, ou explicite. La réalité dans l'œuvre de Balzac Le roman, comme cela a déjà été dit, s'ouvre en 1836, et grâce à une bonne édition, et donc grâce à l'appui des notes, on peut voir dans ce roman ainsi que dans d'autres de Balzac, l'importance de la réalité historique dans l'œuvre. [...]
[...] Le mariage dure et le couple est heureux, ou plutôt en donne l'apparence puisque les cendres de l'amour de Calyste pour la marquise sont encore chaudes. Un fils naît, ce qui assure la descendance des du Guénic, et qui accomplit pleinement la promesse faite au père mourant. Le bonheur ne tenait pourtant qu'à un fil, puisque, par hasard, Calyste revoit la marquise et retombe sous son emprise ; elle fait de lui un esclave qui délaisse femme et enfant pour courir à ses pieds dès que l'envie lui prend. [...]
[...] Doit-on y attacher de l'importance ? Balzac était un écrivain réaliste qui se devait de prendre pour sujet le réel, ce qu'il a très bien fait dès le début, en commençant par poser le décor du récit dans la Bretagne profonde. On ne saisit pas aussitôt l'intérêt de cette description qui n'en finit pas, puis, lorsqu'on prend conscience de l'intégralité de l'histoire, on se rend compte qu'il fallait que Calyste ait un cœur bien pur pour toute la vraisemblance du récit, car un mondain parisien ne se serait pas épris aussi facilement d'une femme, tandis qu'un jeune breton à l'éducation limitée était une proie facile pour une femme de l'adresse de Mme de Rochefide. [...]
[...] Dès ses débuts, il affirme une volonté d'ordre et de classement, et il réalisera ce souhait dès 1841, lors de la reprise complète de ses œuvres selon un plan détaillé, et une édition qui sera organisée selon ses ordres. La Comédie humaine prend vie et comprendra de nombreuses œuvres, que ce soit des romans, des essais, des nouvelles ou des pièces de théâtre. Ce projet est une vaste entreprise, comme il le dira lui-même, et Béatrix est une de ces pièces maitresses. [...]
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