Fiche de lecture de l'essai de Roland Barthes Le degré zéro de l'écriture.
[...] Le récit doit en effet donner à l'imaginaire la caution formelle du réel mais laisser à ce signe l'ambiguïté d'un objet double (vraisemblable et faux). Tout ce qui caractérise l'écriture romanesque est qu'elle a pour charge de placer le masque et en même temps le désigner (la recherche de la perfection de l'imitation du réel n'est pas exactement l'objectif, puisqu'il s'agit aussi de désigner le masque Une autre convention de l'écriture romanesque est la troisième personne. Le Je est le témoin, le Il est l'acteur. [...]
[...] Un chef d'œuvre moderne est donc impossible car l'écrivain est confronté à un dilemme, une contradiction : ou bien il respecte les conventions de la forme et de l'objet, la littérature reste alors sourde a l'Histoire présente, et donc le mythe littéraire n'est pas dépassé. Ou bien, l'écrivain reconnaît la fraîcheur du monde présent mais pour en rendre compte, il ne dispose que d'une langue splendide et morte. Au moment d'écrire il observe alors une disparité entre ce qu'il fait et ce qu'il voit. Par conséquent, la solution de cette problématique ne dépend pas des écrivains mais d'une impasse de l'écriture et de la société elle-même. [...]
[...] Le style est lui, presque au delà de la Littérature. Il dépend de la biologie et du passé de l'écrivain. Le style n'est jamais que métaphore, c'est-à-dire équation entre l'intention littéraire et la structure charnelle de l'auteur L'écrivain ne choisit donc ni son style ni sa langue mais il utilise langue et style dans l'écriture qui naît d'une confrontation entre l'écrivain et la société. L'écriture du Roman Roman et histoire ont eu des rapports étroits dans le siècle même qui a vu leur plus grand essor (XIXe surtout). [...]
[...] Le degré zéro de l'écriture de R. Barthes L'auteur et son œuvre : Roland Barthes (1915-1980) est un critique littéraire et sémiologue français. Il se positionne dans le mouvement structuraliste qu'il va appliquer à la littérature et plus particulièrement à la critique littéraire en essayant de dégager la structure et le sens des objets variés qu'il étudie (et notamment la littérature). En 1947, il publie dans Combat les premiers des textes qui constitueront Le degré zéro de l'écriture, publié dans sa version définitive en 1952. [...]
[...] La restitution du langage parlé exprime tout le contenu de la contradiction sociale. Queneau a voulu montrer que la contamination parlée du discours écrit était possible dans toutes ses parties : la graphie, le lexique, le débit La littérature est donc ramenée ouvertement à une problématique du langage car il n'y a pas de pensée sans langage, la forme est la première et la dernière instance de la responsabilité littéraire L'utopie du langage Face à la multiplication des écritures, l'écrivain est obligé de choisir une forme. [...]
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