Fiche de lecture assez détaillée sur cette oeuvre majeure de Barjavel (Ravage) comprenant des éléments biographiques, un résumé complet de l'intrigue mais également des opinions personnelles simples et intéressantes pour une analyse plus approfondie, et notamment à propos de la portée philosophique de la science-fiction. Document de 1000 mots environ.
[...] François décida de s'installer dans cette vallée provençale. Il en fut nommé chef et instaura la polygamie pour repeupler la France. Il eut lui- même deux cent vingt-huit enfants. Mais un jour, un forgeron vint lui offrir une machine permettant de faciliter le travail des hommes. Fou de rage, François la détruisit : il ne pouvait pas autoriser la technologie à renaître de ses cendres. Le forgeron, de dépit, tua François. La technologie allait ressusciter. Opinions personnelles : Dans ce livre, j'ai aimé le suspense et les scènes de description particulièrement bien exposées. [...]
[...] Toute l'activité humaine s'en trouve bloquée bloquée. François Deschamps, parisien d'origine provençale, décide de former un clan pour survivre. Il constitue cet ensemble judicieusement : un médecin pour soigner la troupe pendant un long voyage, des hommes forts pour se défendre et subvenir aux besoins des autres membres, et un cycliste pour fournir des bicyclettes en remplacement des voitures et des avions qui ne fonctionnent plus. François prend la décision de mener le groupe en Provence car c'est la seule région où le progrès n'est pas encore rentré dans les mœurs. [...]
[...] Evidemment, celui-ci reste de la fiction. Toutefois, il ne faut pas confondre utopie et rêverie. Peut-être l'ouvrage aurait-il gagné en intérêt philosophique s'il avait mis de côté ces pérégrinations excessives de l'imagination. Dans l'ensemble, ce livre était passionnant, et l'intrigue bien menée donnait envie de le lire jusqu'au bout, bien que la fin de l'histoire ne laisse que peu entrevoir des pistes de réflexion sur le devenir du nouveau rapport de l'homme à la technologie. Le roman se contente de refermer le cercle sans mettre en perspective la fiction ici présentée. [...]
[...] Pendant la traversée, de multiples dangers attendent le nouveau clan. Parfois, celui-ci accueille un nouveau venu, mais la plupart du temps il perd un de ses membres, emporté par la maladie, le médecin ne pouvant soigner tout le monde. Au bout de quelques jours de marche, le médecin lui-même périt, tué par un fou qui se prenait pour la Mort, alors que le groupe cherchait le repos dans le jardin d'un hôpital psychiatrique. Les autres continuèrent leur route mais ils se virent encerclés par un incendie, ce qui les obligea à construire un radeau pour emprunter la voie fluviale. [...]
[...] En cela, il symbolise le dilemme que l'on trouve dans de nombreux romans de Barjavel : faut-il améliorer la société ou s'en détacher ? De plus, la relation du héros à l'humanité est problématique. Il tente visiblement de faire émerger la force de la faiblesse en recréant une sorte de rite initiatique à l'égard des membres du clan. Par exemple, lorsqu'il s'agit d'aller massacrer trois hommes, il oblige le seul homme qui se refuse à tuer à s'exécuter : Nous ne laisserons ici personne de vivant C'était Martin. [...]
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