Beaumarchais, Le barbier de Séville, XVIIIe siècle, littérature, théâtre, pièce de théâtre
À Séville, la jeune Rosine est élevée par le vieux Bartholo qui la tient à l'écart du monde, en vue de l'épouser. De son côté, le comte Almaviva, tombé amoureux de la jeune femme, va tout faire pour l'enlever au nez et à la barbe de son tuteur. Il pourra compter sur l'aide de son ancien valet, Figaro, qui a le verbe haut et un sens aigu des intrigues.
[...] Finalement c'est le barbier qui pousse le comte à agir, lui permettant de s'entretenir avec Rosine en lui prêtant sa guitare. Il suggère au conte de se déguiser et de simuler l'ivresse. Il s'exprime un peu comme un professionnel du théâtre et donne aussi des indications de jeu au comte ; il le dirige donc, n'hésitant pas à lui donner des ordres pour qu'il se conforme aux attentes de Rosine. Il corrige son comédien lorsqu'il joue de la guitare et se présente lui-même comme une sorte de magicien orchestrant l'action. ACTE II. [...]
[...] Beaumarchais dépasse cependant le cadre des attentes en offrant un dénouement rendu savamment complexe par de nombreuses péripéties qui en retardent l'achèvement. Mais ce dénouement invite le lecteur à une réflexion sur la société du XVIII° siècle, il célèbre le triomphe de la vertu et des sentiments. Pourtant l'ordre social n'est pas malmené : Rosine est une jeune fille de bonne famille et elle épouse un comte, un membre de la noblesse, et non un bourgeois comme le vieux médecin. Quant à Bartholo, il a perdu Rosine mais n'a pas été sanctionné. Amoureuse comblée, Rosine lui a épargné une vengeance. [...]
[...] Le Barbier de Séville - Pierre Augustin Caron de Beaumarchais (1775) Résumé À Séville, la jeune Rosine est élevée par le vieux Bartholo qui la tient à l'écart du monde, en vue de l'épouser. De son côté le comte Almaviva, tombé amoureux de la jeune femme, va tout faire pour l'enlever au nez et à la barbe de son tuteur. Il pourra compter sur l'aide de son ancien valet, Figaro, qui a le verbe haut et un sens aigu des intrigues. [...]
[...] De plus, même sous cette fausse identité, le comte peine à gagner la confiance de Bartholo. On se demande comment Bartholo ne reconnaît pas le comte, qu'il a déjà vu en cavalier. Dans un second mensonge, il se prétend envoyé par Bazile pour piéger Rosine, qui aurait écrit au comte Almaviva, et remet au tuteur une lettre écrite par Rosine au comte. Vu les soupçons de Bartholo à l'égard de Rosine, il est surprenant qu'il se détourne d'elle en la laissant avec la lettre. [...]
[...] Il est par ailleurs d'autant moins malmené que le comte lui laisse l'argent de Rosine. En revanche, Figaro reste le principal artisan du bonheur du comte et de Bartholo, pourtant ce dernier le rudoie. Plus étonnant, le comte oublie de le récompenser et de l'acquitter de sa dette. La fin de la pièce offre donc un commentaire social : les petites gens assistent au bonheur des grands, mais leur quotidien ne semble pas près de changer. [...]
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