Ursule Mirouët, orpheline, est recueillie et élevée par le docteur Minoret son tuteur qui se retire à Nemours, après avoir exercé à Paris. Attentif, très soucieux du bonheur de sa pupille, le bon docteur lui fait donner une éducation de grande qualité.
Ursule est entourée de l'affection d'un prêtre, du vieux docteur et d'une servante dévouée. À sa mort, le docteur Minoret fait d'Ursule sa légataire universelle. Mais la fortune du vieillard est depuis longtemps convoitée par une parentèle peu favorable à sa pupille (...)
[...] II.L'ésoterisme L'occulte guide nos personnages à différentes étapes clés du roman. A travers le nom même d'Ursule, la religion apparait déjà, puisque c'est ici une référence à Sainte Ursule, connue en particulier pour sa vie vertueuse, on dit aussi qu'elle protège les bons mariages et les jeunes filles. A la suite d'un songe, elle accepte son destin. Ursule Mirouët, elle aussi fait des rêves annonciateurs, par trois fois elle voit son parrain (p277, p279, p292) qui la pousse à réclamer ses droits et lui annonce des bribes du futur. [...]
[...] Il n'y a que les personnages de lumière qui peuvent se trouver à l'intérmediaire entre vie et trépas. Mais revenu évoque surtout l'argent, point de départ du complot. revenant quant à lui, évoque le fantôme venus réparer les crimes causés à sa pupille. Ursule se retrouve tiraillée entre revenants et revenus en permanence. Le premier la poussant vers le bien puisqu'il la guide et le second vers le mal puisque c'est l'argent qui dechaîne la haine des héritiers. A la fin du roman, l'ordre se rétablit, les bons sont récompensés et les mauvais sont punis, mais ce n'est pas réellement eux-même qui subissent la punition mais leurs enfants, comme une transmission du péché. [...]
[...] Bongrand, c'est à dire toutes les fonctions principales de la société. Il est aussi important de souligner sa dévotion quasi fanatique envers la religion, convertissant ainsi tous ceux qui se trouvent à sa portée, à commencer par son parrain. Paradoxalement, c'est après avoir assisté à une scène de paranormal que ce dernier se tourne vers la religion. Il assiste en effet, à une séance d'hypnose chez un magnétiseur à Paris (Le magnétiseur par appositions de ses mains, mais suivant le besoin il peut utiliser le souffle où à distance par la pensée, les yeux, transmet son propre influx nerveux à l'autre personne. [...]
[...] Pour cela, il délègue la destruction d'Ursule à son soufifre Goupil. Le moteur de ce complot est l'argent, seule religion des héritiers Minoret. Mais, le manipulateur finit par être manipulé lui-même, et le complot se retourne contre lui. C'est ainsi que Goupil, plus rusé que Minoret, comme le laisse entendre son nom parvient à s'établir dans le monde en temps que notaire alors que Minoret, rongé par les remords, perd sa fortune au profit d'Ursule ainsi que sa famille. Le complot s'organise afin d'écarter Ursule de l'héritage grâce à différentes formes de manipulation : Tout d'abord, Désiré Minoret, fils prodigue de la famille, bientôt avocat, envisage de seduire Ursule et de l'epouser pour gagner sa fortune (p124), puis vient la destruction du testament, brûlé par Minoret (p221), après cela arrive la première lettre de menace anonyme, on apprendra plus tard qu'elles étaient envoyées par Goupil qui désirait lui aussi épouser Ursule. [...]
[...] L'édition originale paraît en mai 1842 : Ursule Mirouët, Souverain volumes in-8. Le texte est précédé d'une dédicace, datée d'août 1841, à Sophie Surville, nièce de l'écrivain. La division en parties et chapitres de la préoriginale est maintenue (on notera que le chap est réparti entre le premier volume et le second). Les modifications apportées au texte sont nombreuses, et notamment les additions ; on relève en particulier, au chap plusieurs corrections de nature juridique. En janvier 1843, Ursule Mirouët paraît dans le cinquième volume de La Comédie humaine (Furne), qui constitue de Tome I des Scènes de la vie de province. [...]
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