PREMIÈRE PARTIE
Une pension bourgeoise
Au coeur de l'automne 1819, à Paris, la miteuse pension de Mme Vauquer abrite, en plein Quartier latin, quelques personnages désargentés : la vieille Mlle Michonneau et M. Poiret ; la jeune Victorine Taillefer, dépossédée par son père au profit de son frère ; Eugène de Rastignac, jeune étudiant en droit ambitieux, issu de la noblesse impécunieuse ; l'énigmatique M. Vautrin, gaillard quadragénaire, qui prétend avoir été commerçant ; le père Goriot, vieux et pitoyable rentier dont la fortune s'est inexorablement et mystérieusement réduite au fil des années. Les autres locataires le soupçonnent de la dilapider en entretenant des jeunes femmes. La curiosité d'Eugène est éveillée par ces deux derniers pensionnaires hors du commun (...)
[...] Mais le père Goriot vit ses derniers jours sans qu'elles daignent se déplacer à son chevet. Seuls Eugène et son ami Bianchon le veillent et le soignent. A l'article de la mort, le vieil homme comprend enfin que ses filles ne viendront pas. S'il réagit d'abord en les maudissant, sa nature généreuse reprend vite le dessus : il finit par leur pardonner leur attitude et les bénit. Il rend l'âme avant l'arrivée d'Anastasie, venue implorer son pardon. Eugène prend en charge les frais d'enterrement et assiste, seul avec Bianchon, à la cérémonie religieuse. [...]
[...] QUATRIÈME PARTIE La mort du père Alors qu'Eugène et le père Goriot s'apprêtent à quitter la pension pour la rue d'Artois, les filles du vieillard, endettées par leurs amants et trompées par leurs maris, viennent lui annoncer tour à tour leur débâcle financière. L'émotion causée par cette nouvelle a raison de la santé du vieux père qui tombe gravement malade. Bianchon, un étudiant en médecine ami d'Eugène, l'examine et pose un diagnostic alarmant : la fin est proche. Eugène tire les deux ingrates de leur embarras financier. [...]
[...] Les autres locataires le soupçonnent de la dilapider en entretenant des jeunes femmes. La curiosité d'Eugène est éveillée par ces deux derniers pensionnaires hors du commun. Recommandé par sa tante, le jeune homme se rend au bal donné par la vicomtesse de Beauséant, sa cousine. Subjugué par les fastes de cette soirée, il tombe sous le charme de la comtesse Anastasie de Restaud. Le lendemain, il se présente chez elle et y croise son amant jaloux. Une évocation autant malheureuse qu'ingénue du père Goriot lui attire l'antipathie de M. [...]
[...] Il a pourvu à leur coûteuse éducation, puis leur a constitué une belle dot afin qu'elles fassent un beau mariage. Quasiment ruiné, il continue à céder aux caprices de ses deux filles qui ont pris toutes deux des amants. Ses gendres l'accueillaient avec ménagement tant qu'il pouvait dispenser ses largesses à ses filles, mais, alors que la misère l'accable, il se voit maintenant traité avec un froid dédain. Le pauvre homme est au désespoir de se voir renié par ses filles qu'il a choyées. Ce récit arrache des larmes au jeune Eugène. [...]
[...] DEUXIÈME PARTIE L'entrée dans le monde Vautrin tente de convaincre Eugène d'épouser Mlle Taillefer. Eugène objecte d'abord qu'elle est sans fortune, ce à quoi Vautrin répond qu'il suffit d'éliminer son frère pour qu'elle hérite une fortune de son père banquier. Un des amis se chargerait de la basse besogne et Vautrin prendrait un pourcentage honorable sur la dot d'un million qui échoirait aux époux. Horrifié, Eugène décline cette sulfureuse proposition tandis que Vautrin lui laisse deux semaines de réflexion. Le jeune homme choisit de suivre plutôt les conseils de Mme de Beauséant et commence à courtiser Delphine de Nucingen, encouragé en cette initiative par le père Goriot, avec lequel il devient de plus en plus proche. [...]
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