Ce roman d'Honoré de Balzac est publié en plusieurs fois. Les deux premières parties paraissent dans la Revue de Paris en 1835.
Puis, suite à des démêlés avec Buloz, la publication est interrompue. L'ensemble de l'oeuvre n'est finalement publié qu'en 1836 chez Werdet, puis chez Charpentier en 1839, ainsi qu'au tome VII de la Comédie humaine (...)
[...] C'est plus tard qu'il la rencontre de nouveau, cette fois-ci en vacances dans le château de Clochegourde, bordé par les eaux de l'Indre. Il y fait également connaissance avec Blanche Henriette de Mortsauf, son mari et leurs enfants. La Comtesse est le lys dans la vallée Son mari est violent et irascible, tandis que ses enfants ont une tendance maladive. Félix et la Comtesse se rapprochent, au point qu'il finit par l'appeler Henriette. Ils échangent confidence après confidence mais la Comtesse refuse toute allusion amoureuse. [...]
[...] Cela s'explique par une création croisée de La Fleur des pois et du Lys dans la vallée. Par la suite, Balzac fait évoluer l'ensemble de la construction de son œuvre et introduit Natalie de Manerville dans le Lys, en tant que destinataire des lettres et des confessions de Félix. Notons que dans La Fleur des pois, rédigé en 1835, Balzac raconte des évènements antérieurs à ceux de l'ouvrage étudié, et au cours desquels Natalie entretient une relation amoureuse avec Félix. [...]
[...] Et en effet, les émotions esthétiques s'enchaînent et s'épanouissent dans la vallée tourangelle autour de Clochegourde. Les lieux, les paysages deviennent eux-mêmes sources d'amour et d'émotions. Félix aime l'endroit comme un artiste aime l'art Balzac avait annoncé cela dès sa préface, en évoquant la grande question du paysage en littérature notamment comme moyen d'expression alternatif à la parole. Dans le roman, la nature est toujours la complice de l'amour interdit et de l'adultère ; elle n'est donc pas un élément neutre. [...]
[...] Avant-propos de la Comédie humaine L'écrivain Théophile Gautier a élevé ce roman au rang d'équivalent du Cantique des Cantiques dans la Bible. Il s'agit de concevoir, comme Balzac le catholicisme comme poésie Rappelons cependant que les critiques contemporains de Balzac n'ont pas apprécié cette dimension de l'œuvre. Les termes utilisés pour qualifier le roman n'ont d'ailleurs pas été tendres ; charabia galimatias Passion et parole Pourtant, Balzac a véritablement développé une poésie dans son œuvre, de même qu'un langage nouveau de la passion. [...]
[...] Les critiques contemporaines sont extrêmement violentes, pour des raisons politiques et morales notamment. Mais Balzac est très attaché à son œuvre et la défend avec ferveur lors de procès. Le roman fait partie de la Comédie humaine et s'insère dans la section des Etudes de mœurs, elles-mêmes parties de Scènes de la vie de province. Il raconte l'histoire d'amour impossible entre Félix et la comtesse de Mortsauf. Ecrit sous la Monarchie de Juillet, l'ouvrage permet de critiquer la Restauration à travers des scènes de la vie privée des personnages. [...]
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