Balzac veut brosser un tableau complet de l'espèce humaine. Ainsi, toutes les catégories sociales, des classes les plus humbles à l'élite, toutes les professions (médecins, commerçants, banquiers, prêtres, officiers, notables, petits employés, et surtout les hommes d'affaires...) et tous les milieux (Paris, province, campagne), constituent-ils des objets d'études (...)
[...] Balzac est fasciné par cette innovation. Il décide de reproduire cette technique par l'écriture. Sa plume se fait donc réaliste alors que son époque voit le triomphe du romantisme. Pour que ses personnages vivent vraiment à nos yeux, il décrit minutieusement le cadre dans lequel ils évoluent (la ville, la rue, l'appartement qu'ils habitent, le costume, le mobilier, les mœurs et les habitudes des gens qu'ils fréquentent), sans oublier de considérer le contexte historique (Restauration, Monarchie de Juillet) auquel leur histoire se rattache. [...]
[...] Balzac a donc plusieurs buts. Il considère l'écriture comme une mission éducative. Par l'écriture, il cherche le délassement de son lecteur tout en lui transmettant un enseignement, une critique de la société française du début du XIXe siècle Les personnages récurrents Déjà avant de projeter de rassembler ses romans en une fresque romanesque, Balzac fait voyager certains personnages d'un livre à l'autre. Généralement, ces personnages récurrents sont stéréotypés et représentent un type. Nous pouvons ainsi citer en exemple : - Horace Bianchon (Le Père Goriot, La Muse du département ) apparaît dans 24 romans ou nouvelles. [...]
[...] La politique, comprenant comme sous-thèmes : - la carrière (Le Curé de Tours, Le Père Goriot, Illusions Perdues ) - les conspirations (Ferragus, Sur Catherine de Médicis ) - la corruption (La Maison Nucingen, Illusions Perdues ) - les guerres (Les Chouans ) - le journalisme (Illusions Perdues) Balzac aborde ces thématiques de diverses manières et sous différents angles de vue pour les traiter de fond en comble Ainsi, par exemple, dans Le Père Goriot, Balzac montre le dévouement total d'un père pour ses filles et l'ingratitude qu'il reçoit en retour. Dans Un Drame au bord de la mer, au contraire, Balzac explique comment un père est amené à tuer son fils pour rétablir son honneur. Il faut cependant noter une constance dans les thématiques abordées : Balzac semble plus motivé à montrer les conséquences dévastatrices et négatives. En effet, les romans balzaciens se finissent rarement positivement. [...]
[...] Il enchaîne ensuite les livres et la réussite. En 1834, il systématise le retour de certains personnages imaginés dans ses premiers livres. Petit à petit, cela amène chez lui l'idée de rassembler ses romans dans une grande fresque littéraire qu'il intitule, en 1841, La Comédie humaine (en référence à La Divine comédie de Dantes). Cet assemblage mûrement réfléchi se fait progressivement jusqu'à la mort de l'auteur, le 1er juin 1850. I-. Le projet balzacien Balzac veut brosser un tableau complet de l'espèce humaine. [...]
[...] Cette idée lui vient du paléontologue Cuvier : Balzac veut créer des liens entre ses différents romans pour qu'ensemble ils engendrent un tout littéraire et historique. Il veut composer l'histoire naturelle de l'Homme. Il dit d'ailleurs dans l'Avant-propos de La Comédie humaine : Si Buffon a fait un magnifique ouvrage en essayant de représenter dans un livre l'ensemble de la zoologie, n'y avait-il pas une œuvre de ce genre à faire pour la Société ? Balzac imagine retracer le passé historique de manière plaisante. Il s'inspire donc de l'historien français Michelet et de l'écrivain anglais Walter Scott. Avant chaque roman, il s'informe de tout. [...]
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