La ballade des pendus, François Villon, 1462, poème lyrique, expression de la souffrance personnelle
On sait peu de choses sur ce poète, son vrai nom est Montcorbier. Il est né en 1431 à Paris. Il a pris le nom Villon en hommage à un maître : Guillaume Devillon. François Villon est le 1er grand poète de la littérature française à la fin du Moyen-Age. Il mène une vie de clerc, il reçoit un diplôme, il est bachelier (étudiant), il fréquente le Quartier Latin de Paris (latin, car c'était ici que les étudiants apprenaient le latin). Il est auteur de nombreux poèmes « Les lais » (sorte de testament), « Le testament », marqués par l'angoisse de la mort malgré le registre souvent satirique et une vie de mauvais garçon, fréquentant des truands, « La Cour des Miracles », bandes de voleurs, d'assassins du Quartier Latin à Paris. Dès 1955, il est accusé du meurtre d'un prêtre, il plaide légitime défense et est gracié. Mais en 1462 il est arrêté et enfermé au Châtelet pour le meurtre d'un notaire. Ils sont plusieurs à être condamné à la pendaison, c'est là qu'il écrit la dernière œuvre que l'on connait de lui : « La Ballade des Pendus » considérée comme son épitaphe (Dernier hommage écrit des vivants, souvent vus sur les tombes). C'est plus qu'un testament. On écrit toujours différemment quand on croit que l'on va mourir. Il faut savoir qu'il vit à une époque où ils ont très peur de la mort, c'est après la guerre de 100ans, ils risquent de se faire attaquer par des bandes, il y a beaucoup d'épidémie, quand on est riche on s'enfuit.
[...] Conclusion : La Ballade des Pendus est donc un poème lyrique, au registre pathétique où Villon exprime sincèrement (car il croit vraiment mourir) des sentiments personnels. Son angoisse face à la mort physique mais plus encore : le châtiment divin. La Ballade s'adresse aux hommes mais par leur intermédiaire comme le montre l'envoi à Prince Jésus pour implorer leur pitié mais par le refrain, elle montre que TOUS les hommes connaitront le même sort, la mort, la décomposition et les appelle à une vie plus pieuse, s'inscrivant ainsi dans le Memento Mori que nous retrouvons chez Chassignet par exemple. [...]
[...] La ballade des pendus. (Analytique) François Villon. Ecrit 1462. On sait peu de choses sur ce poète, son vrai nom est Montcorbier. Il est né en 1431 à Paris. Il a pris le nom Villon en hommage à un maître : Guillaume Devillon. François Villon est le 1er grand poète de la littérature française à la fin du Moyen-Age. Il mène une vie de clerc, il reçoit un diplôme, il est bachelier (étudiant), il fréquente le Quartier Latin de Paris (latin, car c'était ici que les étudiants apprenaient le latin). [...]
[...] La ballade s'adresse donc d'abord aux vivants mais ce n'est pas seulement leur compassion qu'elle implore. Le refrain répété à la fin de chaque strophe et de l'envoie Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre (référence à absolution, terme religieux, signifie être pardonné.)» montre que le poète leur demande d'être leurs intermédiaires auprès de Dieu. Après le pardon des hommes c'est celui plus nécessaire encore de Prince Jésus que les pendus doivent obtenir. ( En cette fin de 15s, la religion est omniprésente et les criminels ont peur pour leur âme, peur de la vie éternelle qui les attend que sa grâce soit peur nous taire La croyance en l'enfer est très forte nous préservant de l'infernale foudre infernale faisant référence à l'enfer dont l'image est très concrète. [...]
[...] Les Pendus on perdu leur apparence humaine desséchés/noircis ils sont réduit à l'état de squelette Nous les os (synecdoque), ils sont livrés aux caprices des intempéries la pluie/le soleil/ le vent. Jamais nul temps nous ne sommes assis. livrés à la voracité des oiseaux pies, corbeaux./ Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre. La répétition de la rime en i dans la 2eme et 3eme strophe créé comme un effet de balancement avec les intempéries Pluie, pie, noircis, assis, varie, charrie . évoquant la vision des corps pendus et exposés. [...]
[...] La sincérité de F.V ne peut être mise en cause. Il écrit alors, vraiment, qu'il sera pendu et cette certitude est renforcée par l'emploi du présent qui donne réalité à cette avenir Vous nous voyez. Alors pourquoi Villon insiste-il sur son corps décomposé ? Ce qui peut paraître fou. Le réalisme de la description est sûr, en utilisant un registre pathétique, il engendre de la pitié (1er but de son réalisme) chez le destinataire de la Ballade. Le poème appelle d'abord à la compassion. [...]
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