Marcel Aymé naît le 29 mars 1902 à Joigny dans l'Yonne. Élevé par ses grands-parents à Villers-Robert, dans le Jura, puis à Dôle, il grandit à la campagne. On retrouve l'univers de son enfance dans certains romans tels que « La Vouivre ».
Marcel Aymé, petit-fils d'un radical, est confronté aux luttes qui opposent cléricaux et républicains. À l'école du village, il subit les moqueries des enfants de conservateurs et découvre l'intolérance, l'injustice et la bêtise, qui le révolteront toute sa vie (...)
[...] Grâce à la finalité, on peut prétendre à un but. On a une raison d'être : la mort. Et c'est rassurant. Puisque la mort est prévue, on peut aisément planifier sa vie. Par exemple, on commence les études primaires pour avoir un bagage nécessaire et entamer les humanités. Ensuite, la formation continue avec les études supérieures ou autres. Grâce à ces études, on peut travailler, gagner sa vie et fonder un foyer. Avec son travail, on s'assure une retraite et une vieillesse heureuse. [...]
[...] (page 206) Arsène se tut. Il se souvenait de Beuillat qui était allé à la mort si légèrement, sans avoir été capable de l'envisager. Se tournant vers la Vouivre, il la vit préoccupée, l'air troublé, et il se prit à l'envier. Il pensait à cette souffrance vive avec laquelle il allait se retrouver seul et qui ne serait peut-être rien, s'il avait, lui aussi, l'éternité devant lui. (page 225) Ici, Arsène souffre car il est responsable de la mort de Beuillat. [...]
[...] Thèmes évoqués 1 L'éternité Tu as pu croire que je méprisais tout ce qui est de la vie des hommes. Pourtant, c'est le contraire. Je voudrais vous connaître mieux. Moi, qui ai vu apparaître les premiers hommes dans le Jura et se succéder des milliers de générations, tu penseras peut-être que je les connais mieux que personne. La vérité, c'est que vous m'avez toujours étonnée. Il y a dans vos têtes quelque chose qui n'est pas dans la mienne, quelque chose que je sentais déjà chez les hommes des cavernes, et je voudrais bien savoir quoi. [...]
[...] Car c'est aussi la finitude qui structure une vie. Lorsqu'il n'y a pas de fin, il n'y a pas de but. Comment commencer quoi que ce soit sans penser à la fin ? En effet, aucune action ne peut être menée à terme si elle n'a pas d'objectif. De même pour la vie, si elle n'a pas de finalité, elle n'a plus de sens. Rien ne peut être fait avec implication, tout est survolé. La Vouivre est condamnée à errer sans but final et à regarder les hommes sans jamais comprendre les sentiments qui les anime. [...]
[...] Car c'est aussi la finitude qui structure une vie. Lorsqu'il n'y a pas de fin, il n'y a pas de but. Comment commencer quoi que ce soit sans penser à fin ? En effet, aucune action ne peut être menée à terme si elle n'a pas d'objectif. De même pour la vie, si elle n'a pas de finalité, elle n'a plus de sens. Rien ne peut être fait avec implication, tout est survolé. La Vouivre est condamnée à errer sans but final et à regarder les hommes sans jamais comprendre les sentiments qui les anime. [...]
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