Le Passe-Muraille est un recueil de nouvelles composé par Marcel Aymé (1902-1967).
Il est publié pour la première fois à Paris, aux éditions Gallimard, en 1943, soit pendant la Seconde Guerre mondiale, donc on ressent beaucoup l'influence dans les nouvelles (...)
[...] Il est nominé pour les Palmes académiques au début de la nouvelle. Il réprimande son fils mais, après ses remontrances, lui fait ses devoirs, qui consistent en un commentaire du proverbe suivant ; Rien ne sert de courir, il faut partir à point Or l'enfant obtient une note catastrophique et , pris de pitié pour son père, décide de lui cacher les résultats. Légende poldève Marichella Borboïé est une femme croyante et pieuse. Elle est en charge d'élever son neveu Bobislas, un véritable vaurien, tâche dont elle s'acquitte avec difficulté et peine. [...]
[...] Nous passons ainsi d'un monde à l'empreinte réaliste (par exemple, la guerre ou les comportements typiques des habitants) à l'intervention d'éléments fantastiques dans le réel (le don d'ubiquité de Sabine, ou le passe-muraille . tout en développant une écriture bien souvent poétique, à travers les nombreuses images proposées dans les textes. La postérité de l'ouvrage Elle passe par plusieurs éléments: à Montmartre, où se passent de nombreuses nouvelles et où vivait Aymé, se trouve une statue réalisée par Jean Marais, et qui représente un homme coincé dans un mur . non loin d'ailleurs de la place baptisée Marcel Aymé, en hommage à l'écrivain. [...]
[...] Toutefois, Marcel Aymé ne reste pas enfermé dans ce monde au sein duquel les gouvernants et les circonstances oppressent et compressent l'être humain. En effet, l'écrivain a choisi d'utiiliser l'humour dans son écriture. Nous avons déjà souligné le fait qu'il fournit des images caricaturales des personnages de ses nouvelles. Il s'amuse donc des paradoxes, des illusions et des petites bassesses humaines et quotidiennes. Si l'existence des personnages s'apparente d'abord à une tragédie, Marcel Aymé retourne la situation en faisant de ses protagonistes des comédiens fantoches qui donnent une dimension paradoxale au message de l'oeuvre: on y rejoint le pessimisme amusé d'un Voltaire dans Candide; d'ailleurs Aymé pastiche l'Incipit de l'ouvrage dans sa Légende Poldève. [...]
[...] A la base, il est pourtant un homme normal avec sa barbiche noire et son poste employé de troisième classe au ministère de l'Enregistrement Plutôt que de prendre le traitement que lui a prescrit son médecin, Dutilleul a tendance à abuser de son pouvoir et il en profite pour rendre fou un sous-chef tyrannique et abusif de bureau. Puis il devient Garou-Garou, un gentleman cambrioleur qui ne craint pas de s'afficher. Un jour, il est arrêté, mais grâce à son pouvoir, on ne peut jamais le retenir dans une prison. Toutefois, quelques temps plus tard, Dutilleul avale par erreur un cachet de son traitement et, suite à un rendez-vous romantique, se retrouve coincé dans un mur. Seul un peintre, Gen Paul, vient le consoler de sa solitude avec sa guitare. [...]
[...] Car l'être humain,dans les nouvelles de Marcel Aymé, est menacé par l'ordre du monde et les autorités. Mais pour autant, les personnages ne sont pas que victimes, puisqu'ils font aussi l'objet de descriptions satiriques de la part de l'auteur. Les effets fantastiques fonctionennt d'autant plus que les personnages des nouvelles n'ont à la base rien d'extraordinaire. Au contraire, ils appaissent parfois comme des gens ennuyeux, ternes et gris, un peu fadasses, à l'image de Dutilleul (dont le nom même souligne le caractère commun). [...]
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