« Aventure du pèlerin» est un conte de J. Cazotte, publié en 1763, dans le recueil l'Ollivier. Il met en scène un roi naïf, persuadé que ses courtisans l'aiment, le respectent et le servent fidèlement, et un pèlerin qui, grâce à ses voyages, a appris à connaître les hommes. À la fin du conte, dans l'extrait que nous étudions, le pèlerin ouvre à la fois les yeux au roi et au lecteur. Le récit de Cazotte se signale tout d'abord par son dynamisme, capable de maintenir en éveil l'attention du lecteur.
[...] Jacques CAZOTTE, Aventure du pèlerin Ollivier [Introduction] Aventure du pèlerin» est un conte de J. Cazotte, publié en 1763, dans le recueil l'Ollivier. Il met en scène un roi naïf, persuadé que ses courtisans l'aiment, le respectent et le servent fidèlement, et un pèlerin qui, grâce à ses voyages, a appris à connaître les hommes. A la fin du conte, dans l'extrait que nous étudions, le pèlerin ouvre à la fois les yeux au roi et au lecteur. Nous montrerons tout d'abord que cet extrait constitue un récit dynamique et plaisant, puis qu'il a une portée argumentative. [...]
[...] C'est également le rôle de l'alternance des temps. Ainsi, le présent de narration présente ; reçoit 106) alterne avec le passé simple parla ; reprit 126). Ce procédé crée un effet de surprise qui éveille la curiosité du lecteur. [B. Le piège] Le pèlerin décide d'ouvrir les yeux au Roi Roger, qui est convaincu de l'amour, du respect et de la fidélité de ses courtisans. Il a déjà essayé de le persuader que ce n'étaient que des flatteurs, mais son discours s'est révélé inefficace. [...]
[...] [Conclusion partielle] Le conte, loin d'imposer ses leçons avec dogmatisme, invite le lecteur à penser par lui-même. [Conclusion] La fin du conte de Cazotte, Aventure du pèlerin allie donc les deux qualités d'un apologue: récit dynamique, il charme le lecteur, mais il l'instruit également en lui offrant la possibilité d'exercer son esprit critique. Le pèlerin est celui qui ouvre les yeux du roi, comme le conteur aimerait ouvrir ceux du lecteur: il est donc l'élément essentiel de ce récit, ce qui explique son titre. [...]
[...] - Vous êtes donc heureux? dit Roger. - Si l'homme peut l'être, répondit le pèlerin: en tout cas, j'ai fait un vœu, c'est de m'aller pendre, si j'en trouve un plus heureux que moi. - Mais, dit le Roi, comment se peut-il que vous viviez content de votre sort, ayant besoin de tout le monde? - Serais-je plus heureux, dit le pèlerin, si tout le monde avait besoin de moi? - Allez vous pendre, reprit Roger; car je pense être plus heureux que vous. [...]
[...] Roger compose également un discours habile. Pour tester son Ministre, il doit le persuader de l'efficacité de son miroir, grâce auquel l'homme qui s'y regarde, s'y voit tel qu'il aurait fantaisie d'être» ( 120). Pour cela, il glisse d'abord d'un propos général, marqué par l'emploi de l'article défini l'homme 119) et du nous» (1. 120), à un propos particulier J'en ai fait l'expérience» 122). Ensuite, le roi invite explicitement son interlocuteur à essayer ce miroir extraordinaire» (1. 116), grâce au pronom vous» il faut que vous la voyiez vous même 125), aux questions rhétoriques croiriez-vous [ . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture