L'autre monde ou les États et empires de la Lune, Cyrano de Bergerac, relation de voyage, nouveau monde, créatures surprenantes, monde merveilleux, multiples jeux, Sélénites, roi, univers, peuple, faunes, présentation de l'espagnol
Au début du XVIIe siècle, le baroque règne en maître, amenant ainsi une prédominance aux récits de l'imagination et de la fantaisie contre les normes classiques. Cyrano de Bergerac est un romancier, penseur et dramaturge, s'inspirant de ce mouvement pour créer des œuvres audacieuses et innovatrices, l'inscrivant dans le courant libertin, telle que L'autre monde ou les états et empires de la lune, écrit en 1649 ; dans ce roman, le narrateur qui est également le héros, conte ses aventures et périples lors d'un voyage sur la lune de manière comique. L'extrait présente le débarquement du héros sur la lune, ainsi que les découvertes qu'il fait et les créatures qu'il rencontre.
[...] Tout cela pour se ramener sur une réflexion centrale : l'acceptation de l'Autre malgré ses différences. Nous pouvons alors nous demander en quoi ce texte se rapproche du texte de Nicolas Bouvier « L'usage du monde ». [...]
[...] Le narrateur utilise donc des discours pour créer des débats et des jeux de regards entre les personnages. L'auteur et les Sélénites se considèrent chacun comme des hommes et ne savent pas comment considérer l'Autre, « ils avaient la taille, la figure et le visage comme nous » (l.18) le narrateur se considère donc comme un homme et compare les Sélénites à la race humaine cependant ils leur attribuent des caractéristiques animales avec cette comparaison « de même que font les loups quand ils enlèvent une brebis » (l.13/14), il y a donc une hésitation sur la nature humaine ou animale des Sélénites de la part du narrateur qui finit par conclure « Je reconnus en effet que c'était des hommes » (l.13/14), il finit donc par considérer l'Autre comme un homme malgré ses différences, ce qui n'est pas tout à fait le cas pour les Sélénites « j'étais le petit animal de la reine » (l.19/20), ils considèrent le narrateur comme un animal et sont donc moins ouverts d'esprit pour accepter la différence de l'Autre, les Sélénites sont en fait une critique de la société. [...]
[...] Relation de voyage A. Le narrateur, personnage principal Tout d'abord, le narrateur utilise tous les critères de la relation de voyage, un récit dans lequel l'auteur rend compte d'un voyage, en le détournant, car l'auteur n'a pas vécu ce voyage il s'agit d'une utopie, le fait d'utiliser la relation de voyage ajoute ainsi une illusion de vécu du narrateur. Premièrement grâce à des caractéristiques comme l'héroïsme du narrateur qui arrive dans un monde inconnu, seul, et doit affronter les dangers qui l'attendent « Je restai bien surpris de me voir tout seul au milieu d'un pays que je ne connaissais point » il s'en remet alors au destin « je me résolus de marcher jusqu'à ce que la Fortune me fit rencontrer la compagnie » (l.2/3) ; il présente également une certaine neutralité face à ce Nouveau Monde et le décrit avec authenticité pour cela le narrateur s'exprime à la première personne, décrivant ainsi ce qu'il voit : un monde merveilleux rempli de créatures surprenantes. [...]
[...] Renversement des perspectives A. Multiples jeux Il y a ensuite un renversement des perspectives tout au long du texte avec un jeu de symétrie sur la construction du texte entre les regards et sentiments des personnages, du narrateur et des Sélénites « je le vis revenir » « je vis entrer » (l.25), « quand ce peuple me vit passer » (l.15), avec ces répétitions du verbe « voir » on peut donc constater que les personnages s'observent mutuellement ; les sentiments qu'ont les personnages en voyant ces étrangers sont aussi décrits « je fus bien étonné » (l.13), « ils ne purent croire que je fus un homme » (l.16), « les grands me reçurent avec des admirations » (l.20) ; ces sentiments montrent une certaine admiration pour les personnages qui s'observent et se jugent se considérant l'Autre comme un animal, cela montre que la différence de l'Autre présente dans ce texte et perturbe les personnages et leurs repères. [...]
[...] L'Autre monde ou les États et empires de la Lune - Cyrano de Bergerac (1649) - Oral bac de français Au début du XVIIe siècle, le baroque règne en maître, amenant ainsi une prédominance aux récits de l'imagination et de la fantaisie contre les normes classiques. Cyrano de Bergerac est un romancier, penseur et dramaturge, s'inspirant de ce mouvement pour créer des œuvres audacieuses et innovatrices, l'inscrivant dans le courant libertin, telle que L'autre monde ou les états et empires de la lune, écrit en 1649 ; dans ce roman, le narrateur qui est également le héros, conte ses aventures et périples lors d'un voyage sur la lune de manière comique. [...]
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