L'automne, Méditations Poétiques, Alphonse de Lamartine, Lamartine, poèmes
Le recueil Méditations Poétiques d' Alphonse de Lamartine, publié en 182O, comportait vingt-quatre pièces lors de sa première édition. Le poème « L'automne » correspondait alors à la vingt-troisième méditation du recueil. Il s'agit d'un ensemble composé de huit quatrains en alexandrins à rimes croisées, sans doute plus propre à exprimer les langueurs romantiques que ne le ferait une forme fixe telle que le sonnet. L'inspiration autobiographique est importante puisque Lamartine pleure sa maîtresse disparue, notamment dans les poèmes «L'isolement » et « Le vallon » placés en amont dans le recueil, et qu'il vient de faire la connaissance d'une autre femme au moment de la composition de « L'automne ». Il contient donc une tension entre deuil et espérance, entre vie et mort, alors que les premiers poèmes du recueil sont très nettement élégiaques. La réflexion métaphysique, la communion avec la nature et l'expression de la douleur rendent cette pièce poétique créée par un des premiers membres du Cénacle romantique, exemplaire en matière de romantisme.
[...] Finalement, il accepte la mort en voyant dans cette même nature la possibilité d'une vie après le trépas, d'un printemps après l' automne La poésie fait donc figure de consolation puisque c'est grâce à elle que le poète peut continuer de vivre, en laissant son art aux lecteurs. Elégie et lyrisme se mêlent ainsi à l'interrogation métaphysique. Lamartine médite donc dans ce poète, comme l'indique le titre du recueil, et cette méditation, qui possède tout son sens religieux, porte sur la possibilité d'une autre vie. [...]
[...] Le poète est un mourant On note l'omniprésence du thème du regard or ce regard a changé par rapport au début du poème. -Donc ce deuxième mouvement contient une évolution de la position du poète : alors qu'il acceptait la mort à l'image de la nature : il regrette à présent la vie qu'il voit dans cette même nature. Troisième mouvement : -Les deux quatrains suivants constituent une forme d'explication de l'état du poète dont l'espoir a été déçu. -L' adverbe maintenant marque l'opposition entre ce qui a été dit et ce que ressent le poète juste avant de mourir. [...]
[...] L'utilisation de l'imparfait gardait-il prouve que cette situation est impossible, que l'espoir est révolu, ce qui est confirmé au vers suivant par proposition l'espoir est perdu Il s'agit peut-être d'un détail autobiographique : la mère de Miss Brich, la nouvelle maîtresse de Lamartine, a refusé leur mariage à cause de motifs financiers. -La nouvelle reprise de l'adverbe peut-être permet de formuler une dernière hypothèse comme le confirme l'utilisation du conditionnel aurait compris et aurait répondu Le rythme saccadé semble opérer une figuration du désespoir, de l'homme affolé avant de mourir. A l'image du rythme, l'esprit du poète est perturbé, sa pensée n'est plus cohérente à l'approche de la mort. Les points de suspension montrent l'échec de ces hypothèses. [...]
[...] La vision est donc plus sereine puisqu'il y a une continuité entre la vie et la mort. -Dans l'avant-dernier vers, le pronom moi est isolé au moyen d'une dislocation à gauche ce qui permet de bien insister, d'une part, sur la subjectivité du poète et, d'autre part, sur sa corporéité. Le rythme du vers est morcelé ce qui provoque une progression (une syllabe, deux syllabes, neuf syllabes) vers la conclusion. La conjonction de coordination et permet de compléter cette conclusion. [...]
[...] -On remarque également le premier emploi du pronom personnel je qui est une confirmation de la présence d'une subjectivité dans le poème. La personnification du chemin solitaire ? et donc de la nature, permet à nouveau de mettre en lumière la communion entre la Nature et le poète. Le rythme de ce vers est fluide, c'est-à-dire que la césure n'est pas marquée par une virgule ce qui pourrait suggérer le rythme de la marche. -L'infinitif revoir renvoie encore au thème du regard du poète. L'expression pour la dernière fois quant à elle, fait écho au terme salut et évoque la mort. [...]
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