Cette femme, aujourd'hui âgée de 47 ans, est une Gadaris et vit dans une des régions les plus pauvres de l'Inde : l'Uttar Pradesh. Mariée à l'âge de 9 ans et mère à 13 ans, elle nous raconte son histoire sans intimité ni honte. Ces choses-là sont communes en Inde et ne semblent choquer personne.
Mais cette femme qui n'avait, à l'origine, pour seul avenir que le labourage des champs va très vite devenir l'emblème d'une révolte féminine en Inde (...)
[...] Je souhaiterai terminer cet avis avec la toute dernière phrase de l'autobiographie de Sampat: " On m'a parlé d'une réplique de la statue de la liberté à Paris: si j'ai la chance de la voir un jour, je me prosternerai devant et je prierai pour la libération de toutes les femmes d'Inde, où elles sont retenues prisonnières par des chaines invisibles, mais plus résistantes que le titane C'est message de liberté et d'espoir qui est envoyé tout au long de l'oeuvre. Sampat n'a peut être pas la plume, mais elle a le cœur, et c'est là tout ce qu'il y a d'essentiel. [...]
[...] Car ce sont des denrées détournées le plus souvent par des fonctionnaires corrompus et qui finissaient en vente sur les marchés locaux. Bien entendu, la scolarisation des filles fait aussi parti du combat de Sampat qui n'a jamais eu la chance d'aller à l'école. Mon avis sur cet œuvre: Je connaissais le combat de Sampat Pal depuis un certains temps, mais quand j'ai lu ce livre, alors j'ai ouvert les yeux, voyagé dans un pays que l'on dit en pleine évolution mais qui garde néanmoins des valeurs traditionnelles profondes et pour le peu misogynes. [...]
[...] Car Sampat Pal n'a pas fait de son avenir déjà tout tracé une fatalité mais un rebond. Résignée à apprendre à lire, malgré l'impossibilité financière de sa famille, elle réussi à apprendre les bases de la lecture et de l'écriture, faisant preuve d'audace. Ni son mariage ou sa maternité précoce ne la fit taire. Son caractère bien trempé lui vaudra bien des soucis au sein de sa communauté, elle perdra même le soutient de sa belle famille, qui la mit à la porte, elle, son mari et ses enfants. [...]
[...] Son " Gullabi Gang " (gang des saris roses en Indou) s'est créé son propre raiseau pour le moins étendu : Symbolique, ce téléphone mobile dont Sampat Pal ne se sépare jamais et où sont stockés tous les numéros d'urgence des chefs de districts et de ces centaines de groupes de villageoises qui peuvent rejoindre en quelques heures, drapées de leur uniforme rose, les lieux d'un drame social ou d'une injustice criante. Désormais, Le gang de Sampat a une réelle influence dans plusieurs régions de l'Inde. Elle ne se contente pas de donner une leçon de morale à tout ces profiteurs. [...]
[...] C'est toute une cultures, des traditions, mais aussi une langue que j'ai appris à connaître ici. Il est important d'avoir des repères sociaux lorsque l'on nous parle de la situation des pays. Le témoignage de Sampat, bien que très simple dans le style, reste très profond dans les idées qui y sont véhiculées. Sampat n'a à l'évidence aucun tabou lorsqu'elle nous parle de sa vie, et c'est grâce à cela que le lecteur occidental, qui a connu tout le processus de l'émancipation de la femme, ne peut que bondir lorsqu'il apprend que la femme n'est qu'un bien comme un autre pour son mari et qu'à la fois sa dignité, et son intimité ne sont pas respectés. [...]
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