Dans son avant-propos, Marc Augé commence par des paroles d'humilité et de reconnaissance envers les auteurs et chercheurs qui partagent avec lui le même but : élaborer un projet d'anthropologie des mondes contemporains. Il explique que ce livre a pour finalité de contribuer à un effort partagé autour de son objet.
Pour expliquer son projet, il part d'un paradoxe : "toute absence de sens appelle le sens". Et c'est aujourd'hui, pour l'auteur, dans ce paradoxe que l'anthropologue doit trouver ses nouveaux objets de réflexion (...)
[...] Et c'est de ces mythes que le rituel politique se nourrit. L'auteur cherche ensuite à savoir si on ne peut pas distinguer le dispositif rituel restreint du dispositif rituel élargi par leurs positions respectives vis à vis du mythe. Pour Marc Augé, la mort du rite n'est pas forcément la mort du mythe. Ce qui peut menacer le rite du côté du dispositif restreint, c'est le c'est le “trop plein” de mythe. Du côté du dispositif élargi, c'est à l'inverse l'épuisement du mythe qui peut restreindre son efficacité. [...]
[...] L'auteur explique ensuite que la difficulté de cette expérience est qu'il existe une confusion originelle entre ces termes. Selon l'auteur, une altérité est relativisée dans la mesure où elle est liée à l'identité d'un observateur. Le rapport identité-altérité (l'observation de soi et celle des autre) est donc essentielle et fait apparaître pluralité interne des sociétés ethnologisées”. Pour l'auteur, toute anthropologie est donc tripolaire en ce sens où elle prend en compte les notions de pluralité, altérité et identité, qui sont à la fois distinctes et indissociables. [...]
[...] FICHE DE LECTURE “Pour une anthropologie des mondes contemporains” Marc Augé - Aubier - 1994 Marc AUGÉ est un anthropologue et un ethnologue français né à Poitiers en 1935. Il a publié entre autres : rivage alladian” (1969), “Pouvoir de vie, pouvoirs de mort” (1977), non lieux, introduction à une anthropologie de la surmodernité” (1992). Jusqu'en 1970, il est directeur de recherche à l'ORSTOM (anciennement IRD: Institut de recherche pour le développement). Les recherches de l'ORSTOM sont destinées à apporter une aide au développement des pays du Sud en s'orientant autour des sciences humaines et sociales, des sciences de la santé et des sciences de la nature. [...]
[...] Pour l'auteur, ces deux perspectives seraient liées aux révolutions technologiques dans les domaines de la circulation et de la transmission de l'information qui créent les conditions de l'instantanéité et de l'ubiquité. Marc Augé conclue son chapitre en posant alors la question : “comment penser ensemble l'unité de la planète et la diversité des mondes qui la constituent”. CHAPITRE II - Consensus et post-modernité : l'épreuve de la contemporanéité L'auteur commence ce chapitre en caractérisant le discours du consensus et celui de la postmodernité. [...]
[...] Cette différence est importante selon l'auteur dans la mesure où seul l'anthropologue a ses témoins sous les yeux et seul l'historien connaît la suite de l'histoire. Il explique cependant que ces deux disciplines ne sont pas si différentes si l'on prend en considération la nature de leur objet. Ainsi, si l'espace est la matière de l'anthropologie, c'est par nature un espace historique. Inversement, si le temps est la matière première de l'histoire, c'est un temps localisé et donc anthropologique. Marc Augé, développe ensuite l'idée selon laquelle, l'espace anthropologique est d'abord un espace investi par des groupes humains qui s'organisent socialement autour de 3 thèmes principaux et étroitement liés, que sont l'identité, la relation et l'histoire. [...]
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