- Champ lexical de la lutte : "conflit, combat, querelle, arracher à son frère la vie..."
- Violence de la lutte : allitération au vers 8 en [d] : sonorité dentale : "dégât" ; "doux", "deux"
- L'assonance en [ui] en fin des vers 9 à 12 : "vie", "envie", "meshui", "ennui" met en valeur la douleur de la mère.
(...)
- Position de la mère : "impuissante", "affligé", "éploré"
- Elle est évoquée par des synecdoques : "tétins nourriciers", "a son sein", "le suc de la poitrine", "le sein qui vous nourrit", "doux lait" : la mère est présentée dans sa fonction de nourricière et protectrice : "amour maternel", "l'asile de ses bras", "sauver". La mère est le symbole de la paix et de la douceur ; contraste avec les deux enfants (...)
[...] I.2.) La folie des deux frères est croissante Les attaques sont variées : Vers 4-5 ongles, poings, pieds l'enjambement entre les deux vers exprime également la variété des attaques et la succession des coups. Au vers 19, Si furieux intensifie l'impression que donnent les deux frères. acharnés courroux Les deux frères sont incapables de se contrôler. Ils sont conduits par leurs émotions et ne sont plus maître d'eux-mêmes (aliénation) Anaphore aux vers 15- 16 : ils sont incapables de raisonnement (folie, ils ne s'arrêtent plus) Vers 9-10 : Prêt à sacrifier sa propre vie : folie qui anime ces deux êtres. [...]
[...] La mère devient victime de ses propres enfants : dont le champ est la mère éplorée affligée chargée ; elle subit les attaques de ses enfants. Ni les soupirs ardents, les pitoyables cris, les pleurs réchauffés vers 15-16 ; chiasme qui manifeste de la souffrance de la mère. Répétition de douleur aux vers 21 et 22 Conséquences : Mort de la mère ; succombe derniers abois prochaine ruine III.) Le poème acquiert une dimension symbolique III.1.) Il s'agit en réalité d'une allégorie de la France Nombreuses Allégorie ; La France : Une mère affligée Catholiques et Protestants ; Les jumeaux Guerres de religion : Lutte fratricide Les biens, les richesses, le patrimoine : Le suc de sa poitrine Description des deux frères : Esau représente la partie des catholiques (violents) et Jacob les protestants A propos de Esau : Le plus fort, orgueilleux, empoigne : les catholique sont majoritaire et sont à l'origine de la lutte entre les deux partis. [...]
[...] termes péjoratifs (adjectifs démonstratifs) :mépris affiché par l'auteur A propos de Jacob : patience se défend celui qui a le droit la juste querelle la réaction de Jacob est légitime. La mère condamne les actions de ses fils vous fêlons : les deux partis sont responsables de la situation de la France (désastre) Conclusion : Ce poème montre un engagement de l'auteur pour la cause des protestants, mais condamne plus encore l'attitude des deux camps qui sont responsables de la situation dans laquelle se trouve la France. [...]
[...] Adonc se perd le lait, le suc de sa poitrine ; 30. Puis, aux derniers abois se sa propre ruine, Elle dit : Vous avez, félons, ensanglanté Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ; Or, vivez de venin, sanglante géniture, Je n'ai plus que du sang pour votre nourriture ! Agrippa D'Aubigné, Les Tragiques Plan : I.) Le poème relate une lutte fratricide I.1.) Le combat est terriblement violent I.2.) La folie des deux frères est croissante II.) La mère devient victime de ses propres enfants. [...]
[...] Commentaire de texte : Agrippa d'Aubigné ; Les Tragiques : Je veux peindre la France une mère affligée 1. Je veux peindre la France une mère affligée, Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée. Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts Des tétins nourriciers ;puis, à force de coups 5. D'ongles, de poings, de pieds, il brise le partage Dont la nature donnait à son besson l'usage ; Ce voleur acharné, cet Esaü malheureux ? Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux, Si que, pour arracher à son frère la vie Il méprise la sienne et n'en a plus d'envie. [...]
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